Les techniques de PMA (Procréation Médicalement Assistée) et de GPA (Gestation Pour Autrui) suscitent de nombreuses questions et préoccupations. Il est important de comprendre les différentes techniques disponibles ainsi que la législation qui les encadre.
La PMA englobe différentes techniques permettant de concevoir un enfant lorsque la procréation naturelle est impossible ou difficile. Parmi ces techniques, on retrouve l’insémination artificielle, la fécondation in vitro (FIV) et le don de gamètes. Ces techniques sont réalisées dans des centres spécialisés et nécessitent un suivi médical étroit.
Le don de gamètes, qu’il s’agisse de spermatozoïdes ou d’ovocytes, est une option pour les couples ou les femmes célibataires qui ne peuvent pas concevoir avec leurs propres gamètes. Le don de gamètes permet de bénéficier des gamètes d’une personne donneuse pour réaliser une Fécondation In Vitro (FIV) et ainsi avoir une chance de concevoir un enfant.
La GPA, quant à elle, est une technique de procréation où une femme porteuse (appelée gestatrice) porte l’enfant pour le compte d’un couple ou d’une personne qui ne peut pas le porter elle-même. La gestatrice peut être une proche de la famille ou une personne tierce. La législation autour de la GPA varie selon les pays, et dans certains pays elle est interdite.
Il est important de noter que chaque pays a sa propre législation en matière de PMA et de GPA. Avant d’envisager ces techniques, il est primordial de se renseigner sur les lois en vigueur dans son pays de résidence.
Il est également essentiel de prendre en compte les aspects éthiques et émotionnels liés à ces techniques. La décision d’avoir recours à la PMA ou à la GPA est personnelle et peut nécessiter une réflexion approfondie ainsi qu’un accompagnement médical et psychologique.
En conclusion, les techniques de PMA et de GPA offrent des solutions pour les couples ou les personnes qui rencontrent des difficultés pour concevoir un enfant. Il est essentiel de se renseigner sur les différentes options disponibles et de prendre en compte les aspects légaux et éthiques avant de prendre une décision.
Témoignage : La vie en attente d’un don de gamètes féminins
Une femme partage son expérience émouvante concernant l’attente interminable qu’elle a dû endurer pour recevoir un don d’ovocyte en France.
Comment avez-vous appris que vous ne pourrez pas concevoir naturellement ?
À l’âge de 25 ans, j’ai été diagnostiquée avec la maladie d’Hodgkin, une forme de leucémie. Pour préserver mes ovaires des effets néfastes de la radiothérapie, j’ai dû subir une intervention chirurgicale. Malheureusement, le cancer a été très agressif chez moi, ce qui a nécessité une greffe de moelle osseuse pour ma guérison. Cependant, les médicaments que j’ai dû prendre ont malheureusement endommagé mon système reproductif.
Quelle a été la durée de votre attente avant de vous rendre au Cecos* ?
Quand nous nous sommes mis ensemble, j’ai informé mon partenaire que je ne pourrais pas avoir d’enfant. Nous avons donc décidé de nous inscrire au Cecos dès notre première année de vie commune. Entre les examens médicaux et les formalités administratives, il nous a fallu un an pour constituer notre dossier. À l’époque, nous n’étions pas encore prêts à avoir un enfant, mais je savais qu’il y aurait un long délai d’attente, alors j’ai anticipé les démarches. Et c’était une bonne décision : aujourd’hui, trois années se sont écoulées et nous attendons toujours ce précieux don d’ovocytes.
Quel a été l’accueil que vous avez reçu au Cecos ?
Cela s’est plutôt bien passé. Cependant, nous avons rencontré un problème de manque de clarté dans les explications des médecins. On nous avait dit que si nous trouvions une donneuse pour un autre couple, nous pourrions avancer dans la liste d’attente. J’en ai donc parlé à mon entourage et l’une de mes meilleures amies a accepté de nous aider. Malheureusement, son don a été refusé car elle avait récemment été traitée pour un cancer du sein. Les médecins ont alors refusé de nous faire avancer dans les délais, même si nous avions fait l’effort de mobiliser notre entourage. Je sais maintenant que si je ne trouve pas une nouvelle donneuse, mes chances d’obtenir un don sont très faibles.
Les critiques envers le système français : quels reproches lui sont faits ?
Il est essentiel de donner la priorité aux couples qui ont besoin d’un don de gamètes. Je suis personnellement confrontée à l’infertilité en raison de l’arrêt de fonctionnement de mes ovaires. Malheureusement, je suis dans la même situation que toutes les autres femmes en attente de dons d’ovocytes. De plus, nous manquons d’informations précises. Actuellement, j’ai de nombreuses questions sans réponses. Par exemple, en raison de ma pratique sportive intense, j’ai choisi de ne pas avoir de règles. Malheureusement, aucun médecin ne peut me dire si cela pourrait avoir un impact sur une future grossesse.
L’expérience de votre ami en attendant ce moment important
Je comprends que tu te soucies de ton partenaire et de son désir d’avoir un enfant. Il est évident qu’il a une forte inclination paternelle, cela se voit lorsque vous êtes avec des enfants. Cependant, je comprends aussi que les démarches médicales, comme se rendre au Cecos pour un recueil de sperme ou d’autres examens, peuvent être lourdes pour lui. Je pense que c’est normal d’avoir cette angoisse qu’il puisse te quitter pour une autre femme qui n’aurait pas de problèmes de fertilité.
Durant ces trois années d’attente, avez-vous vécu des moments de découragement ?
Oui, cela m’est arrivé aussi ! C’est vraiment frustrant lorsque l’on a un peu d’espoir et que tout s’effondre soudainement. Par exemple, mon médecin qui me suit depuis ma maladie d’Hodgkin m’a un jour dit qu’il était peut-être possible de réactiver mes ovaires. Malheureusement, un autre spécialiste m’a expliqué que ce n’était pas réalisable… Quand je traverse des moments difficiles, je ne consulte pas un psy, mais je me tourne vers mes proches. Je parle beaucoup de ma lutte avec eux, cela me fait du bien. Et récemment, je me suis également tournée vers les forums en ligne, où je trouve du réconfort.
Parler de votre décision avec vos proches : comment l’avez-vous abordée ?
Quand je discute avec mes amies, je suis ouverte et honnête à propos de ma situation. J’ai demandé à certaines d’entre elles de faire un don pour nous aider à avancer sur la liste d’attente au Cecos. J’ai remarqué que celles qui n’avaient pas encore d’enfants étaient plus enclines à accepter ma demande. En revanche, celles qui étaient déjà mamans ne voulaient pas donner leurs ovules. Bien que cela m’ait fait beaucoup de peine, je les comprends.
Vous avez envisagé de consulter une clinique à l’étranger ?
Je pense de plus en plus à cette possibilité et j’en ai parlé avec mon conjoint. Cependant, nous sommes confrontés à une difficulté financière. En effet, obtenir un don de gamètes en Espagne coûte environ 4000 euros, sans compter les 1500 euros de traitement pour la donneuse. Même si nous avons un revenu stable, nous avons récemment investi dans l’achat d’une maison, ce qui nous a amenés à contracter des prêts. Par conséquent, nous n’avons pas les fonds nécessaires pour payer cette procédure. De plus, l’idée d' »acheter » un bébé ne nous plaît pas du tout.
– Comment vous sentez-vous après avoir attendu pendant trois ans?
Je garde espoir et j’essaie de rester optimiste quant à la situation en France. J’espère sincèrement que nous aurons bientôt accès à un don de gamètes via le Cecos. Je pourrais peut-être trouver le courage de demander à mes amies de nouveau de faire don de leurs ovocytes afin d’avancer dans la liste d’attente. Je vais également prendre l’initiative de recontacter mon médecin traitant pour savoir s’il serait prêt à prendre en charge mon suivi médical si nous décidons de nous rendre à l’étranger pour obtenir ces ovocytes.
Êtes-vous prêts à accueillir votre enfant dans votre vie ?
Je me pose encore beaucoup de questions auxquelles je n’ai pas de réponses. Comment devrais-je lui dire qu’il a été conçu avec les ovocytes d’une autre femme ? Comment réagirais-je si un jour il exprime le désir de retrouver sa mère biologique ? Ce sont mes plus grandes inquiétudes à l’heure actuelle. Nous avons eu une consultation obligatoire avec un psychologue lorsque nous nous sommes inscrits au Cecos. Pendant cet entretien, le psychologue s’est assuré que nous étions conscients de nos actes et a voulu connaître notre perception du don. D’un point de vue éthique, ce n’est pas facile à gérer.