Les étapes clés d’un avortement médicamenteux pour une interruption de grossesse en toute sécurité

Après avoir confirmé sa grossesse, une femme peut prendre la décision de recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG). J’ai demandé à Alice Rault, une sage-femme à Paris, de nous éclairer sur l’IVG médicamenteuse.

Alice Rault, sage-femme à Paris (75011), explique qu’une femme enceinte peut choisir de mettre fin à sa grossesse de manière volontaire (IVG) si elle ne souhaite pas la poursuivre. Il existe deux méthodes d’avortement : l’IVG médicamenteuse et l’IVG chirurgicale ou instrumentale.

Consultations médicales avant un avortement médicamenteux ou instrumental

Avant de procéder à un avortement médicamenteux ou chirurgical, il est désormais possible de s’en passer du délai de réflexion. Cependant, deux consultations médicales sont toujours obligatoires. Ces consultations peuvent être réalisées avec une sage-femme ou un gynécologue. Lors du premier rendez-vous, la grossesse est confirmée et des informations sur les deux méthodes d’avortement sont fournies à la patiente. De plus, le professionnel de santé délivre une attestation de consultation médicale. Lors de la deuxième consultation, la femme confirme par écrit sa demande d’avortement. Le médecin ou la sage-femme recueille ensuite son consentement pour l’IVG et lui remet une deuxième attestation de consultation. Cette deuxième consultation permet généralement de fournir les médicaments à la patiente si elle a opté pour un avortement médicamenteux. C’est ce que nous explique Alice Rault, une sage-femme du 11e arrondissement de Paris.

Procédure d’un avortement médicamenteux : Qu’est-ce qui se passe lors d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) par médicament ?

Le processus d’un avortement médicamenteux implique la prise de deux médicaments qui permettent l’interruption de la grossesse et l’expulsion de l’embryon. Le premier médicament, une anti-progestérone, est généralement pris en cabinet médical, mais peut également être pris à domicile après consultation. Dans certains cas, la grossesse s’arrête après la prise du premier médicament, mais dans la plupart des cas, la prise du deuxième médicament est nécessaire pour expulser la grossesse. Environ 24 à 48 heures après la première prise, la femme prend le deuxième médicament, une prostaglandine, qui provoque des contractions et l’expulsion de l’embryon. Cette deuxième prise est souvent effectuée à domicile pour éviter tout risque d’expulsion en revenant du cabinet médical. Il est également possible de réaliser un avortement médicamenteux par téléconsultation. Dans ce cas, la femme reçoit une prescription et se rend à la pharmacie pour récupérer les deux médicaments nécessaires.

Qui a le droit de prescrire les médicaments pour un avortement médicamenteux ?

Le médecin traitant, le gynécologue ou la sage-femme en cabinet de ville sont autorisés à prescrire un avortement médicamenteux. Si une femme souhaite interrompre sa grossesse, le Planning familial est généralement le premier point de contact. Il est important de noter que le site « L’IVG les adresses » répertorie tous les professionnels de santé pratiquant des avortements en France.

Quel est le délai légal pour une IVG médicamenteuse en France ?

L’avortement médicamenteux peut être réalisé jusqu’à 7 semaines de grossesse, ce qui correspond à neuf semaines d’aménorrhée (SA) (calculées à partir du premier jour des dernières règles). Pour l’avortement chirurgical, la limite légale est de 14 semaines de grossesse, soit 16 semaines d’aménorrhée.

Risques et durée des douleurs lors d’un avortement médicamenteux

L’avortement médicamenteux, comme toute intervention, comporte des risques de complications. Ces risques comprennent des saignements importants, des infections et des douleurs qui peuvent survenir après la prise des médicaments. Selon Ameli Santé, il y a un risque d’échec de l’avortement médicamenteux de 5%. C’est pourquoi une visite de suivi est prévue environ trois semaines après le traitement pour vérifier si l’IVG a fonctionné. Lors de cette consultation, le professionnel de santé effectue un test sanguin pour mesurer le taux d’hormone bêta HCG et réalise une échographie pour détecter toute présence de grossesse. En cas d’échec de l’avortement médicamenteux, le médecin peut décider de recommencer le processus ou d’orienter la patiente vers un hôpital pour une IVG instrumentale. Cette procédure consiste en une aspiration endo-utérine pour vider l’utérus à l’aide d’un petit tube.

Recommandations pour un avortement médicamenteux à domicile

Après un avortement médicamenteux, il est recommandé de rester chez soi. Il est important d’avoir du soutien psychologique pendant cette période, donc il est préférable d’avoir une personne de confiance à ses côtés. Des médicaments contre la douleur peuvent être prescrits pour soulager les éventuelles douleurs liées au traitement. Pendant cette journée, il est conseillé de faire des activités calmes et relaxantes, comme regarder un film qu’on aime, manger son repas préféré ou lire un livre. Si des complications surviennent, telles que des saignements abondants ou des douleurs intenses, il est important de consulter le professionnel de santé qui a délivré les médicaments ou de contacter le 15.