Un témoignage inspirant : Comment la congélation d’ovocytes en Espagne peut être une solution pour les femmes atteintes d’insuffisance ovarienne

Témoignage d’une femme qui a congelé ses ovocytes à l’étranger en raison de son insuffisance ovarienne

Élisabeth, à l’âge de 32 ans, a découvert qu’elle était atteinte d’une insuffisance ovarienne, une situation qui a bouleversé ses projets de maternité. Pour augmenter ses chances de devenir mère un jour, elle a décidé de congeler ses ovocytes en Espagne. Dans son témoignage pour Parents, Élisabeth partage son expérience, de la manière dont le diagnostic a été posé jusqu’à sa décision de se rendre en Espagne pour réaliser cette procédure.

Que faire en cas d’insuffisance ovarienne et problèmes de fertilité ?

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Élizabeth* : Tout a commencé lors de ma visite chez le gynécologue. Mes cycles étaient irréguliers et mes règles se produisaient fréquemment. Mon médecin m’a informé que cela pouvait être un signe d’insuffisance ovarienne précoce. Les tests qu’elle m’a prescrits ont confirmé ce diagnostic. J’avais de moins en moins d’ovocytes et mes chances de tomber enceinte diminuaient chaque mois. Elle m’a dit que j’étais une candidate prioritaire pour la congélation d’ovocytes, afin de pouvoir les utiliser plus tard dans une fécondation in vitro. Quelques jours plus tard, j’ai eu une consultation à l’hôpital pour discuter du protocole à suivre. Cependant, mon médecin m’a annoncé une nouvelle choquante : elle avait commis une erreur. Je n’aurais même pas dû passer l’examen qui a révélé ma baisse de fertilité, car en 2016, la loi en France ne permettait pas aux femmes de congeler leurs ovocytes, sauf en cas de traitement médical altérant la fertilité ou de don d’ovocytes. J’étais donc confrontée à deux options : essayer de concevoir rapidement ou prendre le risque de ne jamais pouvoir tomber enceinte.

La congélation d’ovocytes en Espagne pour préserver la fertilité

J’ai choisi une autre option : j’ai décidé de me rendre en Espagne pour congeler mes ovocytes. La vitrification est possible dans ce pays pour toutes les femmes intéressées, mais cela a un coût élevé. J’ai consulté des spécialistes pour avoir leur avis et ils m’ont confirmé que la loi française m’interdisait de conserver mes ovocytes dans mon cas. Ma situation était unique, j’avais découvert quelque chose que je n’aurais pas dû savoir à ce moment-là. Normalement, ce test est réalisé chez les femmes qui présentent des signes d’infertilité et qui essaient de concevoir un enfant. Elles peuvent ensuite opter pour la FIV si les résultats ne sont pas concluants. Ce n’était pas mon cas du tout. J’étais célibataire et je n’avais pas la chance d’avoir un partenaire avec qui j’étais prête à avoir un enfant. J’aurais pu ignorer toutes ces informations et me dire « tant pis, on verra plus tard », mais ce n’était pas une option pour moi. Je ne voulais pas prendre le risque de devenir ménopausée avant d’avoir des enfants. Mon spécialiste m’a recommandé une clinique à Valence, en Espagne, qui était très avancée dans ce domaine. Pour faciliter les démarches, il a accepté de commencer le suivi en France en me prescrivant des examens. J’ai suivi le protocole en organisant mes absences au travail du mieux que je pouvais. J’ai mis de côté mes émotions et j’étais déterminée à aller jusqu’au bout. J’ai voyagé à Valence avec ma mère une semaine avant la fin du traitement pour la ponction. J’ai été très bien accueillie à la clinique et je me suis enfin sentie légitime dans ma démarche, ce qui m’a fait du bien. On m’a expliqué clairement tout le déroulement de l’intervention, ce qui m’a rassurée. J’ai continué les prises de sang et les injections pendant une semaine. Le jour J est arrivé et les médecins ont prélevé mes ovocytes sous anesthésie générale. Malheureusement, la première tentative a été un échec car la ponction n’a pas permis de recueillir suffisamment d’ovocytes. J’ai dû refaire le protocole, c’est-à-dire le suivi en France et la ponction en Espagne, deux fois. Finalement, les médecins ont réussi à congeler 22 ovocytes qui attendent patiemment dans un congélateur en Espagne, en attendant le jour où je serai prête à fonder une famille ! La conservation est gratuite pendant 3 à 5 ans, puis devient payante. Le processus de congélation a un coût élevé, sans compter les frais liés aux allers-retours en Espagne. Au final, le coût total s’est élevé à environ 15 000 € pour trois ponctions. Sans l’aide de ma famille, je n’aurais jamais pu payer une somme aussi importante !