Comment prévenir les infections après une fausse couche et protéger votre santé

Les risques d’infection après une fausse couche existent-ils ?

Il est possible qu’une infection survienne après une fausse couche, que ce soit avant, pendant ou après. Ce type d’infection est appelé avortement septique et est assez rare. Les fausses couches sont assez courantes, touchant entre 10% et 15% des grossesses, et une femme sur quatre en fera au moins une au cours de sa vie. Cependant, on en parle peu malgré le fait que cela puisse être une épreuve difficile, parfois assimilée à un deuil. Il est important de prendre des précautions pour éviter les infections après une fausse couche.

Comprendre : qu’est-ce qu’une fausse couche spontanée ?

Une fausse couche naturelle se produit lorsque la grossesse s’arrête spontanément avant 14 semaines d’aménorrhée, soit environ 3 mois de grossesse. On parle aussi parfois d’avortement spontané. Si l’expulsion de la grossesse se produit entre 14 et 22 semaines d’aménorrhée, cela est considéré comme une fausse couche tardive. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit les 22 semaines d’aménorrhée comme la limite à partir de laquelle le fœtus est considéré comme viable. Au-delà de cette limite, il s’agit d’un accouchement prématuré.

Causes et facteurs d’un arrêt de grossesse spontané, que ce soit tôt ou tard dans la grossesse

L’arrêt spontané de la grossesse peut avoir différentes causes, dont la plus fréquente est une anomalie chromosomique. Cela peut se produire lors de la formation des gamètes ou de l’embryon, sans être lié à une anomalie génétique préexistante chez les parents. D’autres facteurs moins courants, tels que des problèmes hormonaux, des anomalies utérines ou des maladies préexistantes, peuvent également entraîner des fausses couches précoces à répétition. Il est important de noter que les relations sexuelles ou les chocs émotionnels n’augmentent pas le risque de fausse couche. En revanche, une infection sévère avec fièvre ou certaines infections telles que la toxoplasmose, le cytomégalovirus (CMV) et la listériose peuvent augmenter le risque. Dans de nombreux cas, la cause d’une fausse couche reste inconnue malgré des examens médicaux. Il est également important de souligner que même si une cause est identifiée, un traitement ne garantit pas une réduction du risque à zéro.

Quels sont les éléments qui augmentent les chances de fausse couche ?

Le risque de fausse couche est plus élevé chez les femmes plus âgées. À mesure que les femmes vieillissent, il y a une augmentation du risque de déséquilibre chromosomique dans leurs ovocytes. Les femmes de moins de 30 ans ont un taux de fausses couches de 10%, tandis que les femmes âgées de 35 à 39 ans ont un taux de plus de 20%. Certaines maladies telles que l’obésité, l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose ou encore le lupus avec syndrome des anti-phospholipides peuvent également favoriser les fausses couches. De plus, des facteurs environnementaux tels que le tabac, l’alcool, les perturbateurs endocriniens ou une consommation excessive de café peuvent augmenter le risque. Enfin, la présence d’anomalies chromosomiques chez l’un des parents augmente également le risque de fausse couche.

Symptômes et signes d’une fausse couche : comment les reconnaître ?

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Il est malheureusement souvent difficile de détecter une fausse couche car il n’y a généralement aucun symptôme évident. C’est souvent lors d’une visite de suivi de grossesse chez le gynécologue que les parents découvrent la triste nouvelle. Cependant, des saignements plus ou moins importants et des douleurs pelviennes similaires à des contractions utérines peuvent être des signes de fausse couche. Il est également possible que les symptômes de la grossesse, tels que les seins douloureux, les nausées et les vomissements, et la fatigue, diminuent ou disparaissent. Il est important de noter que ces symptômes ne sont pas nécessairement synonymes de fausse couche, il est donc essentiel de consulter un gynécologue en cas de doute. Dans tous les cas, si une femme enceinte ressent de fortes douleurs abdominales, pelviennes ou lombaires, ou si elle observe des saignements abondants de couleur rouge clair ou foncé, avec ou sans caillots de sang, une consultation médicale en urgence chez un gynécologue est nécessaire le plus rapidement possible.

Risques d’infection suite à une fausse couche : est-ce possible ?

Le médecin souhaite rassurer les femmes en leur rappelant que la fausse couche est un événement courant et que dans la plupart des cas, cela n’aura pas de conséquences physiques. Avec un traitement approprié, le risque d’infection est faible.

Les signes d’une infection après une fausse couche ?

Les signes d’une infection après une fausse couche incluent de la fièvre, des écoulements vaginaux malodorants et une sensation de fatigue intense.

Prise en charge des infections post-fausse couche : que faire ?

La plupart des infections qui surviennent après une fausse couche sont causées par des bactéries. Un traitement antibiotique sera nécessaire pour les traiter. Heureusement, si la prise en charge est rapide, l’infection peut être facilement contrôlée et il n’y aura pas de conséquences pour la femme concernée.

Facteurs de risques d’infection après une fausse couche et conseils pour les prévenir

Lorsqu’une fausse couche se produit très tôt, le corps se charge naturellement d’évacuer le fœtus et le placenta par les voies naturelles. Parfois, cela se passe avant que la femme enceinte ne se rende compte qu’elle était enceinte. Si la grossesse est plus avancée ou si le fœtus n’est pas expulsé naturellement, un médicament peut être utilisé pour faciliter l’évacuation de l’utérus. Si cette méthode échoue ou si la grossesse est encore plus avancée, un curetage de l’utérus peut être nécessaire. Cela consiste à dilater le col de l’utérus et à aspirer le fœtus et le placenta à l’aide d’un tube souple. Dans les cas les plus complexes, une intervention chirurgicale peut être réalisée.

Il est important de s’assurer que tous les fragments de fœtus ou de placenta ont été évacués de l’utérus, car leur présence peut favoriser le développement d’une infection, bien que cela reste rare. Des contrôles par échographie pelvienne ou hystéroscopie diagnostique peuvent être réalisés pour vérifier l’évacuation complète de la fausse couche. Dans de rares cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour enlever tout résidu de placenta et éviter toute infection ultérieure.

Heureusement, la fausse couche est généralement un événement accidentel dans la vie d’une femme et n’a pas d’influence sur sa fertilité future. La grande majorité des femmes qui ont fait une fausse couche n’auront pas de difficultés à concevoir à nouveau et à mener une grossesse à terme.