FIV : combien ça coûte et quelles sont les options de remboursement ?

FIV : prix, coût et remboursement dans la réalité

En France, l’Assurance maladie peut couvrir à 100 % les frais de la fécondation in vitro (FIV) et des autres techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP). Cependant, il est important de prendre en compte le coût de ces procédures. Dans cet article, nous vous fournirons toutes les informations sur le prix d’une FIV et les conditions de remboursement. Nous nous sommes entretenus avec le Dr Nadia Kazdar, médecin biologiste spécialisé en AMP à la Clinique Pierre Cherest de Neuilly-sur-Seine, pour vous apporter des réponses précises et fiables.

Le coût de la FIV en France : quelle est la dépense associée à la fécondation in vitro ?

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Le prix moyen d’une FIV en France est d’environ 4 500 à 5 000 euros. Ce montant comprend toutes les étapes d’un cycle de FIV, telles que les consultations médicales, le traitement de stimulation ovarienne (y compris les médicaments et les injections administrées par une infirmière à domicile), le suivi hormonal et échographique, la ponction ovarienne et le transfert d’embryons (qui nécessite une hospitalisation ambulatoire).

Une procédure offerte selon certaines conditions

En France, l’Assurance maladie couvre à 100% les frais de 4 cycles complets de fécondation in vitro. Cela signifie que les frais engagés par la patiente ou le couple sont intégralement remboursés. Cependant, il est nécessaire de constituer un dossier d’entente préalable et de le faire valider par la Sécurité sociale. Il est important de noter que si vous effectuez une FIV ou une insémination artificielle dans une clinique privée, des dépassements d’honoraires peuvent s’appliquer et ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Il est donc conseillé de demander un devis pour éviter les mauvaises surprises, car les frais peuvent rapidement augmenter en raison des différents examens nécessaires.

Selon le Dr Nadia Kazdar, médecin biologiste en Assistance médicale à la procréation, il est possible que la patiente ou le couple doive débourser entre 500 et 1 000 euros par cycle de FIV dans le privé. Cependant, en contrepartie, ils peuvent bénéficier d’une prise en charge plus rapide et d’un accompagnement plus personnalisé. Certaines complémentaires santé (mutuelles) peuvent également prendre en charge tout ou partie des dépassements d’honoraires liés à la PMA.

Il est également important de prendre en compte les frais liés à l’arrêt de travail et aux déplacements jusqu’à la clinique, à l’hôpital, au cabinet ou au laboratoire, car ceux-ci ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Dans ce cas, il est recommandé de vérifier les prestations prévues par votre mutuelle.

Remboursement complet de la PMA : conditions et limite d’âge

En France, la Sécurité sociale prend en charge à 100 % les actes d’aide médicale à la procréation (AMP) pour tous les profils de couples ou de femmes (célibataires, couples hétérosexuels ou de femmes) jusqu’au 43e anniversaire de la future maman. Cela inclut jusqu’à 6 inséminations artificielles ou 4 tentatives de FIV complètes, comprenant la stimulation, la ponction des ovocytes et le transfert d’embryon. Il est important de noter que la limite d’âge pour le remboursement est étendue au 45e anniversaire de la future mère pour le transfert d’un embryon congelé.

Quelle est la limite de parcours de FIV autorisée ?

La limite de 4 cycles complets de FIV peut sembler arbitraire, mais elle est basée sur le fait que le taux de réussite global cumulé atteint son maximum à ce stade et stagne ou diminue ensuite. C’est pourquoi le coût d’une 5e FIV est considéré comme trop élevé par rapport aux chances de succès. Il est important de noter que cette limite du nombre de tentatives n’est pas la même dans tous les pays européens, certains étant plus généreux tandis que d’autres sont plus stricts.

Après avoir subi quatre FIV sans succès, que devrait-on envisager ensuite ?

Si après 4 cycles complets de FIV, vous n’avez toujours pas réussi à tomber enceinte, il est important de discuter avec votre équipe médicale pour explorer d’autres causes possibles de votre infertilité. Par exemple, il se peut que votre endométriose ait progressé, ce qui peut être dû aux traitements de PMA. Dans ce cas, une opération chirurgicale pour « nettoyer les lésions » peut être envisagée pour augmenter vos chances de grossesse. Il est également possible que les échecs répétés soient dus à la qualité des gamètes collectés, en particulier les ovocytes qui n’étaient peut-être pas de bonne qualité pour mener à une grossesse. Dans cette situation, la possibilité de recourir à un don d’ovocytes peut être envisagée.

Dans certains cas, il peut être judicieux de se rendre à l’étranger, par exemple en Espagne ou en Belgique, pour bénéficier d’une analyse génétique des embryons appelée PGT-A. Cette analyse peut aider à comprendre les échecs des FIV précédentes. Malheureusement, cette technique n’est pas autorisée en France, mais elle peut être utile pour les patientes ayant eu plusieurs embryons transférés sans succès. Elle permet d’analyser le profil génétique des embryons et de déterminer si des anomalies génétiques ont contribué aux échecs. Il est important de noter que le coût de la FIV à l’étranger, avec ou sans analyse génétique des embryons, peut varier de 6 000 à 15 000 euros.