Le DPI : les informations essentielles sur le diagnostic préimplantatoire
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est une option pour les couples qui risquent de transmettre une maladie génétique à leur enfant. Cet examen consiste à analyser les cellules d’embryons lors d’une fécondation in vitro (FIV) afin de détecter la présence d’une maladie héréditaire grave et incurable. Le DPI offre ainsi la possibilité de sélectionner les embryons sains pour la poursuite de la grossesse. Il est important de souligner que les chances de conception après un DPI sont les mêmes que celles d’une FIV traditionnelle. Cette procédure permet aux couples de prendre des décisions éclairées sur leur projet parental et de réduire le risque de transmission de maladies génétiques graves.
Le déroulement d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) lors d’une fécondation in vitro (FIV) : étape par étape
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) permet aux couples d’avoir un enfant sans risque de maladie génétique héritée. Le DPI consiste à analyser les cellules des embryons conçus par fécondation in vitro (FIV) avant leur implantation dans l’utérus. Cette analyse permet d’identifier et d’éliminer les embryons porteurs d’une maladie génétique ou chromosomique spécifique. Le processus commence par une stimulation ovarienne pour obtenir un plus grand nombre d’ovocytes, qui sont ensuite fécondés avec les spermatozoïdes du conjoint. Trois jours plus tard, les biologistes prélèvent une ou deux cellules des embryons, qui doivent comporter au moins six cellules, afin de rechercher le gène lié à la maladie souhaitée. Si un ou deux embryons sont sains, ils sont ensuite transférés dans l’utérus de la femme. Le DPI offre ainsi aux couples la possibilité de prévenir la transmission de maladies génétiques graves à leur enfant.
Quels sont les endroits où réaliser un DPI ?
En France, il existe un nombre limité de centres spécialisés qui sont autorisés à réaliser le diagnostic préimplantatoire (DPI) : l’hôpital Antoine Béclère, l’hôpital Necker-enfants-malades en région parisienne, ainsi que les Centres de Biologie de la reproduction situés à Montpellier, Strasbourg, Nantes et Grenoble.
Que se passe-t-il avec les embryons non sélectionnés lors du DPI ?
Lorsque les embryons sont touchés par une maladie, ils sont immédiatement détruits. Si, par chance, il y a plus de deux embryons sains de bonne qualité, ceux qui ne sont pas implantés peuvent être congelés pour une utilisation future, à condition que le couple souhaite avoir d’autres enfants. Le DPI est spécifiquement conçu pour détecter une maladie spécifique, telle que la mucoviscidose. Les résultats sont disponibles en moins de 24 heures et permettent de confirmer que le futur bébé ne souffrira que de cette maladie précise.
Les différences entre la fécondation in vitro (FIV) et le diagnostic préimplantatoire (DPI)
Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est une procédure réalisée lors d’une fécondation in vitro (FIV) afin de s’assurer que l’embryon qui sera implanté dans l’utérus ne présente pas la maladie recherchée. Cependant, il est important de souligner que la FIV peut également être pratiquée sans recourir au DPI, notamment si le couple rencontre des difficultés pour concevoir mais ne présente aucune pathologie héréditaire grave et incurable.
Le DPI consiste à détecter d’éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques dans les embryons conçus par FIV. Il est proposé aux couples qui présentent un risque de transmettre une maladie génétique grave et incurable à leur enfant. Ils peuvent être eux-mêmes atteints de la maladie, ou simplement porteurs sains, c’est-à-dire qu’ils portent le gène responsable de la maladie sans en être eux-mêmes affectés. Parfois, ce gène n’est découvert qu’après la naissance d’un premier enfant atteint de la maladie.
Le DPI offre donc aux couples concernés la possibilité de choisir des embryons sains pour éviter la transmission de la maladie à leur futur enfant. Cela leur permet également de prendre des décisions éclairées quant à la poursuite de la grossesse et de planifier les soins et les traitements nécessaires dès la naissance.
Il est important de noter que le DPI soulève des questions éthiques complexes, notamment en ce qui concerne la sélection des embryons en fonction de critères génétiques. Cependant, cette procédure peut offrir aux couples une opportunité de prévention et de prise en charge précoce des maladies génétiques graves, ce qui peut avoir un impact positif sur la santé et la qualité de vie de leur futur enfant.
Il est donc essentiel que les couples envisageant le DPI soient bien informés sur les avantages et les limites de cette procédure, ainsi que sur les implications éthiques qui y sont associées. Ils doivent également être accompagnés par des professionnels de santé compétents et bienveillants pour prendre des décisions éclairées et adaptées à leur situation particulière.
Maladies recherchées lors du diagnostic préimplantatoire : quelles sont-elles ?
Les médecins sont ceux qui décident des maladies à rechercher lors d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) et il n’existe pas encore de test de diagnostic sur cellules embryonnaires pour toutes les maladies génétiques graves et incurables. Par conséquent, même si vous risquez de transmettre une maladie à votre bébé, il est possible que le DPI ne soit pas pertinent dans votre cas.
Les maladies les plus courantes : mucoviscidose, chorée de Huntington
La plupart du temps, les maladies qui sont examinées lors du diagnostic préimplantatoire (DPI) incluent la mucoviscidose, la myopathie de Duchenne, l’hémophilie, la dystrophie myotonique de Steinert, le syndrome de l’X fragile, la chorée de Huntington, ainsi que les déséquilibres chromosomiques liés aux translocations. Cependant, il n’y a pas de liste complète établie pour ces maladies.
Quels sont les prérequis pour réaliser le diagnostic préimplantatoire ?
Avant de procéder au DPI, le couple a reçu des conseils génétiques pour les aider dans leur démarche. Ils ont ensuite été dirigés vers un centre spécialisé en DPI. Après une série d’entretiens approfondis et d’examens cliniques, l’homme et la femme doivent passer par une batterie de tests, qui sont les mêmes que ceux que tous les candidats à une assistance médicale à la procréation doivent suivre, car le DPI est uniquement possible avec la fécondation in vitro.
Quel est le taux de réussite de la conception après un DPI ?
Les taux de réussite de grossesse après une ponction et un transfert embryonnaire sont estimés à environ 22% et 30% respectivement. Ces chiffres sont comparables aux chances de conception naturelle pour une femme pendant un cycle menstruel. Cependant, les résultats peuvent varier en fonction de la qualité des ovocytes, qui est influencée par l’âge de la femme.
Le DPI est-il utilisé pour créer des « bébés médicaments » ?
En France, il est désormais possible d’utiliser le diagnostic préimplantatoire (DPI) pour concevoir un bébé « médicament » dans des circonstances très spécifiques. Cette option est autorisée depuis décembre 2006, mais uniquement lorsque le premier enfant d’un couple est atteint d’une maladie incurable nécessitant une greffe de moelle osseuse et qu’il n’y a pas de donneur compatible dans la famille. Dans ce cas, les parents peuvent envisager d’avoir recours au DPI pour sélectionner un embryon exempt de la maladie et compatible avec l’enfant malade, avec l’accord de l’Agence de la biomédecine. Il est important de souligner que ce processus est soumis à des règles très strictes pour garantir sa légalité et son éthique. Dans le cas spécifique des problèmes oculaires, le DPI peut être une option envisagée pour les couples désirant avoir un enfant en bonne santé.