« Une expérience unique : pourquoi j’ai choisi de faire don de mes ovocytes »

À l’âge de 36 ans, j’ai eu l’opportunité de faire don de mes ovocytes à une femme stérile qui rêvait de devenir mère. Cette expérience m’a apporté une immense satisfaction, même si je ne sais pas si mon don a abouti à une naissance.

Mon expérience de don d’ovocytes pour soutenir une femme qui ne peut pas concevoir

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Un jour, alors que j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai découvert par hasard la possibilité d’aider une femme stérile à devenir mère. En attendant mon rendez-vous de suivi de grossesse chez ma gynécologue, j’ai lu une brochure de l’Agence de la biomédecine qui expliquait le don d’ovocytes. J’ai été profondément touchée par cette lecture et j’ai immédiatement pensé : « Pourquoi pas moi ? ». Je trouvais injuste que certaines femmes ne puissent pas connaître le bonheur d’être mère à cause d’une malchance de la nature. Cela a été une évidence pour moi, car j’ai été élevée dans une famille où la générosité et la solidarité étaient des valeurs importantes. Donner une partie de moi-même avait une signification symbolique très forte : c’était un don qui pouvait changer la vie d’une femme. J’en ai parlé à mon mari qui a été tout de suite d’accord. Six mois après la naissance de notre bébé, j’ai commencé le processus de don d’ovocytes. J’ai suivi le protocole médical à la lettre, en passant par des examens sanguins, des consultations avec un psychiatre pour parler de mes motivations, et j’ai reçu un traitement hormonal pendant quatre semaines. Les piqûres quotidiennes ne m’ont pas effrayée car je n’ai pas peur des aiguilles. Les infirmières qui venaient chez moi étaient très chaleureuses et nous sommes devenues presque amies. Le seul moment où j’ai été un peu choquée, c’est quand j’ai reçu le colis contenant les doses d’hormones, car il y en avait beaucoup et je me suis demandée comment mon corps allait gérer tout ça. Pendant le mois de traitement, j’ai fait plusieurs prises de sang pour vérifier mes hormones, et à la fin, j’ai même dû avoir deux piqûres par jour. Je n’avais pas ressenti d’effets secondaires jusqu’alors, mais avec les deux piqûres par jour, mon ventre a gonflé et est devenu dur. Je me sentais également un peu « étrange » et surtout, j’étais très fatiguée. Vers la fin du traitement, j’ai passé une échographie pour vérifier la maturation de mes ovaires.