Dans le cadre d’une FIV, les médecins réalisent une fécondation in vitro en utilisant les ovocytes prélevés chez une femme engagée dans une procédure de PMA ou d’une donneuse, et le sperme d’un donneur ou du conjoint. Ils surveillent ensuite attentivement la formation des embryons pendant deux jours. À ce stade, le taux de réussite est d’environ 50 à 70 %. Ensuite, les médecins déposent un ou deux embryons dans l’utérus de la receveuse à l’aide d’un cathéter, tandis que les embryons restants sont congelés. Cependant, il est important de noter qu’il existe un risque de fausse couche, comme pour toutes les autres femmes. Les chances de grossesse sont d’environ 50 %. Il est également intéressant de savoir que les médecins prélèvent environ quinze ovocytes à chaque ponction, mais les couples en reçoivent généralement environ cinq. Ainsi, plusieurs receveuses peuvent bénéficier du même don.
Insémination artificielle avec donneur : quel est le processus ?
L’insémination artificielle avec donneur (IAD) consiste à déposer le sperme d’un donneur anonyme dans l’utérus de la receveuse à l’aide d’un cathéter. Cette procédure doit être réalisée pendant la période d’ovulation pour augmenter les chances de fécondation. Le taux de réussite de l’IAD est d’environ 20% par insémination. Il est important de noter que tout comme la conception naturelle, l’IAD n’est pas garantie à chaque fois et peut entraîner plusieurs échecs consécutifs. Cependant, chaque année, près de 800 enfants naissent grâce à cette méthode. Si la limite de six tentatives d’IAD (le maximum pris en charge par la sécurité sociale) est atteinte sans succès, les médecins peuvent envisager de passer à la FIV avec sperme de donneur.
La procédure de don peut prendre beaucoup de temps !
Il est fréquent que les couples ou les femmes célibataires attendent longtemps avant d’obtenir des spermatozoïdes et/ou des ovocytes en raison du manque de donneurs de gamètes. Des campagnes d’information sont régulièrement menées pour encourager les donneurs potentiels. En 2010, par exemple, 1285 couples étaient en attente d’un don d’ovocytes, et il aurait fallu 700 dons supplémentaires pour répondre à la demande. Ces listes d’attente risquent de s’allonger avec l’élargissement de l’accès à la PMA et les modifications des règles d’anonymat des donneurs de gamètes.
Certaines personnes découvrent leur infertilité à un jeune âge, comme Séverine qui a appris qu’elle était stérile à 17 ans en raison du syndrome de Turner. Cependant, elle ne savait pas à l’époque les difficultés qui l’attendraient lorsqu’elle souhaiterait fonder une famille. Après son mariage, il y a neuf ans, elle s’est inscrite au Cecos en tant que demandeuse d’ovocytes et a réalisé l’ampleur des défis auxquels elle serait confrontée. En moyenne, il faut attendre environ un an pour obtenir un échantillon de sperme et entre trois et quatre ans pour des ovocytes.
Pour réduire le délai d’attente, certaines personnes peuvent apporter une donneuse qui fera un don pour une autre personne tout en les aidant à remonter dans la liste d’attente. Cette pratique est devenue courante, avec 80 % des donneurs recrutés de cette manière au Cecos de Cochin, à Paris, selon le Pr. Kunstmann.