Quelles sont les causes possibles de l’infertilité chez les femmes ?
Lorsque l’on souhaite ardemment tomber enceinte et que cela ne se produit pas, de nombreuses questions surgissent. Les raisons peuvent être variées, qu’elles soient d’ordre psychologique, médical ou environnemental. L’âge de la femme, la présence de kystes ovariens, l’endométriose, les blocages psychologiques, la consommation de tabac ou d’alcool… Les causes de l’infertilité chez les femmes sont multiples et parfois inattendues. Passons en revue ces petits ou grands problèmes qui peuvent ralentir votre projet de bébé.
Comment repérer l’infertilité chez la femme ?
L’infertilité est un terme utilisé par les professionnels de la santé pour décrire la situation où un couple hétérosexuel ne peut pas concevoir un enfant après avoir eu des rapports sexuels complets et réguliers (sans contraception) pendant 12 à 24 mois. En France, le nombre de couples ayant des problèmes d’infertilité est en augmentation. Environ 18 à 24 % des couples français ne parviennent pas à avoir un enfant après un an sans contraception. Cela conduit à environ 20 000 naissances par an grâce à des techniques de procréation médicalement assistée.
Comment déterminer sa fertilité si l’on souhaite concevoir après un certain âge ?
La fertilité est influencée par des facteurs biologiques, notamment l’âge et les hormones. La capacité de concevoir un bébé est optimale vers l’âge de 25 ans, mais diminue progressivement avec une accélération marquée après 35 ans. Après cet âge, les ovulations sont moins efficaces et le risque de fausse couche est plus élevé. Si vous êtes préoccupée par votre âge et ses conséquences sur votre fertilité, consultez votre gynécologue pour obtenir des examens tels qu’une courbe de température, un dosage hormonal et une analyse de la glaire cervicale. Ces tests pourront vous apporter des informations sur votre fertilité actuelle et vous aider à prendre des décisions éclairées concernant une éventuelle grossesse tardive.
Causes d’infertilité chez les femmes liées aux problèmes aux ovaires
L’insuffisance ovarienne est une cause fréquente d’infertilité chez les femmes de plus de 35 ans. Malheureusement, il n’existe aucun moyen de corriger ce problème. Cependant, chez certaines femmes, la présence de microkystes aux ovaires ou un dysfonctionnement des glandes du cerveau responsables de la libération des hormones féminines peuvent empêcher la libération de l’ovule par les ovaires. Cela rend impossible la rencontre avec un spermatozoïde et peut expliquer l’infertilité chez certaines femmes. De plus, certains traitements tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie, utilisés en cas de cancer, peuvent endommager les ovaires. Heureusement, il existe des traitements médicamenteux comme la stimulation ovarienne qui peuvent aider à réguler ces troubles de l’ovulation. Cependant, il est important de suivre attentivement ces traitements, car une stimulation excessive peut entraîner des complications. Il est donc essentiel de consulter votre médecin pour trouver la meilleure approche pour vous.
Traitement des trompes obstruées : que faire ?
Les trompes de Fallope, qui permettent à l’ovule de rejoindre l’utérus, peuvent parfois être obstruées, ce qui est la deuxième cause d’infertilité chez les femmes. Cette obstruction peut être causée par une infection appelée salpingite, généralement transmise sexuellement. Pour déterminer si vos trompes sont effectivement obstruées, votre médecin peut effectuer une hystérosalpingographie ou une salpingoscopie. Si c’est le cas, plusieurs options de traitement peuvent vous être proposées, notamment une adhésiolyse, une chirurgie réparatrice par cœlioscopie, une canulation tubaire ou un traitement cœlioscopique. Si la chirurgie n’est pas recommandée, votre gynécologue peut vous orienter vers des techniques de procréation médicalement assistée (PMA).
Les principales causes d’infertilité liées à l’endométriose
La muqueuse utérine, ou endomètre, peut causer des problèmes lors de la conception si elle n’est pas en bon état. Elle peut être trop fine, ce qui empêche l’embryon de s’implanter, ou trop épaisse. Dans ce dernier cas, on parle d’endométriose, l’une des principales causes d’infertilité chez les femmes. L’endométriose se caractérise par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine, comme sur les ovaires, les trompes, voire même la vessie et les intestins ! L’hypothèse la plus couramment avancée pour expliquer cette présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus est le reflux : pendant les règles, le sang de l’endomètre qui devrait s’écouler vers le vagin remonte vers les trompes et se retrouve dans la cavité abdominale, où il provoque des lésions d’endométriose et des adhérences entre les organes. Les femmes atteintes d’endométriose ont généralement des règles très douloureuses et il est difficile pour 30 à 40 % d’entre elles de tomber enceintes. Pour traiter l’endométriose, il existe deux principales méthodes : un traitement hormonal ou une chirurgie.
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Problèmes de fertilité : peut-être un environnement utérin peu favorable
Lorsque le spermatozoïde rencontre l’ovule dans l’utérus, ce n’est pas toujours suffisant pour assurer une implantation réussie. Parfois, l’œuf ne parvient pas à s’implanter en raison de malformations utérines telles que des fibromes ou des polypes. De plus, la glaire cervicale sécrétée par le col de l’utérus, qui est nécessaire pour permettre aux spermatozoïdes de passer, peut être insuffisante ou absente. Dans de tels cas, un traitement hormonal simple peut être proposé pour augmenter la sécrétion de ces glandes.
L’impact du style de vie sur la diminution de la capacité de procréation
Il est primordial de prendre soin de sa santé si vous souhaitez avoir un bébé. En effet, des facteurs tels que le tabac, l’alcool, le stress, l’obésité ou un régime alimentaire trop restrictif peuvent nuire à la fertilité, que ce soit chez la femme ou chez l’homme. Par exemple, les spermatozoïdes étaient plus nombreux et plus mobiles dans les années 70-80 qu’aujourd’hui. Il est donc essentiel d’adopter un mode de vie sain pour favoriser sa fertilité.
Quel est l’impact des perturbateurs endocriniens sur la fertilité féminine ?
Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques qui peuvent perturber le système hormonal et avoir des conséquences sur la fertilité féminine. Nous sommes constamment exposés à ces substances, que ce soit à la maison, à l’école ou au travail, ainsi que par le biais de notre alimentation. Ils peuvent être absorbés par les voies respiratoires, alimentaires et cutanées. Le système reproducteur féminin est régulé par des hormones, qui sont responsables de la communication entre les différentes parties du corps. Cependant, les perturbateurs endocriniens peuvent bloquer ces mécanismes naturels en interférant avec les messages envoyés. Des études ont montré que ces substances étaient associées à des troubles de la reproduction tels que la puberté précoce, les tumeurs bénignes de l’utérus, l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques et le cancer du sein. Il a longtemps été pensé que ces produits n’avaient pas d’effets nocifs à faible dose, mais des recherches ont prouvé le contraire. Certains exemples de perturbateurs endocriniens incluent le Distilbène, le Bisphénol A, le DDT et les phtalates. Il est important de noter que le moment d’exposition à ces substances est crucial, car le système reproducteur féminin est particulièrement vulnérable pendant la grossesse. Certains produits chimiques peuvent traverser la barrière placentaire et contaminer le fœtus.
Quels impacts ces perturbateurs endocriniens ont-ils sur notre fertilité ?