Impact des kystes ovariens sur la fertilité
Les kystes aux ovaires sont assez courants chez les femmes et la plupart du temps, ils sont bénins. Quels sont les symptômes et les traitements de ces petites tumeurs ? Explications.
En France, environ 5 à 7 % des femmes ont été diagnostiquées avec des kystes ovariens. Cependant, il existe différents types de kystes qui peuvent avoir des conséquences différentes sur l’ovulation et la fertilité des patientes.
La nature des kystes ovarien : qu’est-ce que cela implique ?
Un kyste est une masse remplie de liquide qui peut se former sur les ovaires ou à l’extrémité des trompes de Fallope. Il existe deux types de kystes ovariens : les kystes fonctionnels ou physiologiques, qui sont les plus courants (90 % des cas), et les kystes organiques, qui sont causés par une altération de la fonction ovarienne. Les kystes fonctionnels ont tendance à disparaître d’eux-mêmes après quelques cycles menstruels, tandis que les kystes organiques, tels que les kystes dermoïdes, endométriosiques ou ceux associés au syndrome des ovaires polykystiques, peuvent affecter l’ovulation.
Symptômes des kystes ovariens : que ressent-on ?
Les kystes aux ovaires peuvent causer différents symptômes, tels que des douleurs dans le bas-ventre, des problèmes digestifs, des saignements en dehors des règles et une envie fréquente d’uriner. Pour diagnostiquer ces kystes, votre gynécologue peut effectuer différents examens, comme une palpation abdominale, un examen gynécologique et une échographie. D’autres tests tels qu’un scanner, une IRM et un bilan sanguin peuvent également être nécessaires pour confirmer le diagnostic. Si vous souhaitez avoir un bébé, il est important d’obtenir toutes les informations nécessaires avant de vous lancer dans cette grande aventure.
Causes des kystes fonctionnels folliculaires ovariens : Quelles sont-elles ?
Les kystes aux ovaires, appelés kystes fonctionnels ou physiologiques, sont causés par le développement anormal d’un follicule. Des déséquilibres hormonaux entraînent une augmentation anormale d’un follicule qui ne se rompt pas et ne libère donc pas l’ovule, ce qui empêche l’ovulation. Ces kystes sont généralement découverts par hasard, mais parfois ils provoquent des douleurs pelviennes qui incitent à consulter un médecin. Le kyste lutéal, qui est également un kyste fonctionnel, est causé par une augmentation de la taille du corps jaune, une glande temporaire qui se forme dans l’ovaire après chaque ovulation. Ces kystes se forment généralement avant la ménopause, en cas de stimulation ovarienne pour traiter l’infertilité, après la pose d’un stérilet ou suite à certains traitements.
La disparition d’un kyste fonctionnel aux ovaires : comment cela se passe-t-il ?
Heureusement, il arrive souvent que ces kystes disparaissent naturellement après quelques cycles menstruels. Si cela ne se produit pas, un traitement médical avec une pilule œstroprogestative peut être recommandé pour résoudre le problème. Ce type de kyste peut varier en taille, disparaître pendant les règles et réapparaître au cycle suivant. C’est pourquoi il est important de faire une échographie de contrôle après deux ou trois mois pour vérifier que le kyste a bien disparu.
Comment détecter les kystes organiques (dermoïdes, endométriosiques…) aux ovaires ?
Les kystes de l’ovaire qui ne sont pas fonctionnels sont appelés organiques. Leur origine est souvent inconnue et contrairement aux kystes folliculaires ou lutéaux, ils ne disparaissent pas d’eux-mêmes. Il existe différents types de kystes organiques, les plus courants étant les kystes séreux, les kystes mucoïdes ou mucineux, les kystes dermoïdes et les kystes endométriosiques. Ces derniers sont souvent observés chez les femmes souffrant d’infertilité. Ils sont causés par l’endométriose, une maladie dans laquelle le tissu de l’endomètre se développe dans d’autres organes. À la fin du cycle menstruel, l’endomètre saigne, ce qui entraîne des hématomes douloureux dans des organes où le sang ne peut pas être évacué, comme l’ovaire. Ces kystes sont parfois appelés « kystes chocolat » en raison de la présence de sang coagulé à l’intérieur.
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Traitement d’un kyste ovarien organique : comment faire ?
Lorsque le kyste devient trop gros, il peut être nécessaire de l’enlever par une intervention chirurgicale appelée cœlioscopie. Environ la moitié des femmes qui subissent une intervention chirurgicale parviennent tout de même à tomber enceintes par la suite. Les kystes organiques en général peuvent entraîner des complications telles que la torsion de l’ovaire, une hémorragie à l’intérieur du kyste, la rupture du kyste de l’ovaire ou encore un abcès ovarien. Dans ces quatre situations, une intervention chirurgicale d’urgence est nécessaire.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SPOK) aussi appelé « dystrophie ovarienne
Environ une femme sur dix est touchée par un trouble hormonal appelé syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), dont l’origine exacte est encore méconnue. Le diagnostic de cette affection peut être établi grâce à une échographie, qui révèle des ovaires de taille augmentée avec plus de douze petits follicules à leur surface.
Les symptômes du SOPK se manifestent par une anovulation, c’est-à-dire que les ovules ne sont pas libérés lors de l’ovulation et se transforment en kystes. Cela entraîne des règles irrégulières, voire absentes, ainsi qu’une augmentation des hormones masculines, qui peut se traduire par de l’acné et une pilosité excessive. Une prise de poids, voire une obésité, est également fréquente chez les femmes atteintes de ce trouble.
Selon la gravité des symptômes, le SOPK peut se présenter de manière légère, modérée ou sévère. Il n’existe pas de remède pour cette maladie, et les symptômes sont traités au cas par cas. Le traitement est adapté à chaque patiente. Dans le but de favoriser une grossesse, une stimulation hormonale peut être utilisée pour rétablir l’ovulation. La fécondation in vitro est également une option envisageable.