Les avancées révolutionnaires dans les traitements de l’infertilité : découvrez les dernières solutions prometteuses

En France, de nombreux couples rencontrent des difficultés pour concevoir un enfant, mais il existe heureusement des traitements d’assistance médicale à la procréation qui peuvent les aider. Que vous soyez un couple hétérosexuel, lesbien ou une femme célibataire, il existe aujourd’hui de nombreuses options médicales pour vous accompagner dans votre désir d’avoir un enfant lorsque cela vous est difficile.

Techniques de procréation médicalement assistée pour augmenter les chances de conception

Chaque année, environ 24 000 enfants naissent en France grâce à la procréation médicalement assistée (PMA). Jusqu’en 2019, seuls les couples mariés ou ceux vivant en concubinage depuis au moins deux ans pouvaient en bénéficier. Cependant, le projet de loi bioéthique adopté le 29 juin 2021 par l’Assemblée nationale prévoit d’étendre l’accès à la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes. Le Code du travail permet aux hommes et aux femmes de prendre des congés spécifiques pour suivre un parcours de PMA. La loi de bioéthique de 2011 établit le cadre législatif de l’assistance médicale à la procréation.

La Sécurité sociale prend en charge à 100% les traitements de PMA, avec une limite de 6 inséminations artificielles et 4 fécondations in vitro par enfant. Selon la loi française, il est possible de bénéficier de la PMA « jusqu’à la fin de la période d’activité génitale » (avant la ménopause), mais au-delà de 43 ans, le coût des traitements est entièrement à la charge du couple.

La préservation des ovocytes par vitrification

La vitrification des ovocytes est une avancée majeure dans le domaine de la fertilité. Pendant des années, il était possible de congeler les spermatozoïdes, mais les ovocytes, plus gros et plus sensibles, étaient plus difficiles à congeler. Grâce à la vitrification, les ovocytes peuvent maintenant être congelés à une température extrêmement basse de -196°C. Cette technique préserve la qualité des cellules et empêche leur vieillissement. De plus, un ovocyte congelé d’une femme de 25 ans a autant de chances de mener à une grossesse chez une femme de 40 ans que chez la jeune femme elle-même. C’est une avancée incroyable dans le domaine de la fertilité !

Le don d’ovocytes : une contribution précieuse à la fertilité

En France, il y a une pénurie de gamètes (ovocytes et spermatozoïdes). En 2015, seulement 540 femmes ont donné des ovocytes et 255 hommes ont donné des spermatozoïdes, alors que près de 3 500 couples étaient en attente de don. Auparavant, seules les personnes ayant déjà eu des enfants étaient autorisées à donner leurs gamètes. Cependant, un décret a été adopté fin 2015, permettant maintenant aux personnes n’ayant jamais eu d’enfants de donner leurs gamètes et de conserver une partie pour elles-mêmes au cas où elles rencontreraient des problèmes d’infertilité à l’avenir. Lorsque 6 ovocytes matures sont obtenus, 5 sont réservés aux dons et le reste est conservé pour la donneuse. De même, pour les hommes, lorsqu’ils fournissent 4 recueils de sperme, un recueil supplémentaire peut être conservé pour le donneur. Pour obtenir plus d’informations et trouver la liste des centres de don, vous pouvez consulter les sites internet www.dondovocyte.fr et dondespermatozoides.fr.

Tissu ovarien congelé : ce que vous devez savoir

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Il est maintenant possible de préserver le tissu ovarien lors de traitements agressifs tels que la chimiothérapie, afin de le greffer ultérieurement chez la patiente une fois qu’elle est guérie. De plus, il est désormais possible de réaliser une stimulation et une ponction ovarienne en moins d’une semaine chez une jeune femme qui vient d’être diagnostiquée avec un cancer, avant de commencer le traitement contre le cancer. Avant les années 2010, cette technique de congélation des gamètes était déjà possible pour les garçons pubères et les hommes adultes, mais pas pour les femmes.

Le report du transfert

Il y a quelques années, lors d’un don d’ovocyte, il fallait effectuer la ponction et le transfert dans l’utérus de la receveuse dans un délai très court (deux ou trois jours). Cela nécessitait une coordination complexe et parfois des problèmes de timing pouvaient annuler les chances de grossesse. Heureusement, il est maintenant possible de vitrifier les embryons obtenus. La femme peut ensuite suivre son cycle menstruel normal, sans stimulation ovarienne, et l’embryon congelé peut être transféré au 20e jour, ce qui augmente considérablement les chances de grossesse. Cette nouvelle technique offre un meilleur espoir aux couples qui souhaitent avoir un bébé.

La génération de spermatozoïdes en laboratoire

Des chercheurs de Lyon viennent de développer une technique révolutionnaire en matière de fertilité masculine. Ils ont réussi à créer des spermatozoïdes complets en laboratoire à partir de cellules-souches immatures prélevées sur des hommes qui étaient considérés comme stériles. Cette avancée pourrait permettre de traiter l’azoospermie, une condition caractérisée par l’absence totale de spermatozoïdes. Les scientifiques ont réussi à obtenir ces spermatozoïdes en seulement 72 jours en les cultivant en laboratoire. Les essais se poursuivront sur des animaux pour évaluer leur capacité à se reproduire normalement. Si les résultats sont concluants, cette technique pourrait être appliquée chez les hommes dans les dix prochaines années. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour les couples confrontés à des problèmes de fertilité masculine.

Le dépistage avant implantation

Le diagnostic pré-implantatoire (DPI) est une méthode utilisée pour détecter des anomalies génétiques ou chromosomiques chez les embryons. Elle est proposée aux couples qui ne sont pas nécessairement infertiles, mais qui sont porteurs d’une maladie grave telle que la myopathie, la mucoviscidose ou la maladie de Huntington. Dans ce cas, un processus de fécondation in vitro leur est proposé, et les cellules de l’embryon sont analysées avant l’implantation afin de s’assurer qu’il ne porte pas les maladies recherchées.

La prolongation du développement des embryons

Dans le passé, les embryons étaient réimplantés rapidement lors d’une fécondation in vitro, généralement après seulement un ou deux jours. Cependant, les chercheurs ont réalisé des progrès significatifs dans ce domaine. Maintenant, il est possible de cultiver les embryons pendant cinq jours, jusqu’à ce qu’ils atteignent le stade de division appelé « blastocyste », qui est le stade où ils normalement s’implantent dans l’utérus. Grâce à la vitrification, ces embryons peuvent être congelés et transférés lors d’un cycle ultérieur non stimulé, au 20e jour d’aménorrhée, imitant ainsi le processus naturel de fécondation. Les chances d’implantation sont alors d’environ une sur deux. Ces avancées dans la recherche offrent de nouvelles possibilités pour les couples qui luttent contre l’infertilité.