En France, la loi établit une limite maximale de 14 semaines de grossesse, soit 16 semaines d’aménorrhée, pour une interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais que se passe-t-il si ce délai est dépassé et que la femme souhaite toujours avorter ? Quelles sont ses options ? Après avoir confirmé sa grossesse, une femme peut choisir de recourir à une IVG ou non. Cette décision est personnelle et dépend de chaque individu.
Le processus de l’avortement médicamenteux ou instrumental lors d’une interruption volontaire de grossesse (IVG)
En France, il existe deux méthodes d’avortement disponibles : l’IVG médicamenteuse et l’IVG instrumentale ou chirurgicale.
L’IVG médicamenteuse : étapes et processus
L’avortement médicamenteux consiste à prendre deux médicaments successivement. D’abord, la patiente prend un médicament par voie orale qui interrompt la grossesse. Ensuite, environ 24 à 48 heures plus tard, elle prend un autre médicament qui provoque des contractions et l’expulsion de l’embryon. L’expulsion de l’embryon se produit généralement dans les trois à quatre heures suivant la prise de ce deuxième médicament, mais cela peut parfois prendre jusqu’à 24 à 72 heures. Après un avortement médicamenteux, il est conseillé de rester à la maison en compagnie d’une personne de confiance. Pendant cette journée, la patiente peut faire des activités calmes et relaxantes qui lui font du bien, comme regarder un film, manger son repas préféré ou lire un livre. Des antalgiques lui sont également prescrits pour atténuer les douleurs liées à la prise en charge.
Les différentes étapes de l’avortement par instruments
La méthode de l’avortement par aspiration, également appelée IVG instrumentale, implique l’ouverture du col de l’utérus et l’élimination du contenu utérin à l’aide d’un dispositif d’aspiration. Avant l’intervention, il est recommandé de préparer le col de l’utérus avec des médicaments pour faciliter son ouverture. Cette préparation peut nécessiter la prise d’un médicament par voie orale ou vaginale quelques heures avant l’aspiration. Pendant l’intervention, un tube est inséré dans l’utérus et relié à un dispositif qui permet l’aspiration du contenu utérin. L’avortement chirurgical est généralement réalisé sous anesthésie locale ou générale et ne dure que quelques minutes. Après l’intervention, il est important de surveiller la patiente et de s’assurer qu’elle est accompagnée lorsqu’elle quitte l’établissement de santé. Il est possible que la patiente ait également besoin d’un soutien psychologique et de consulter un professionnel. La décision finale appartient à chaque femme.
Quelle est la durée maximale pour un avortement en France ?
En France, le délai légal maximum pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) varie selon la méthode utilisée. Cependant, il est important de noter que le délai maximal est de 16 semaines de grossesse.
Le temps maximum accordé pour réaliser un avortement par médicament
En France, l’IVG médicamenteuse, également appelée avortement médicamenteux, peut être effectuée jusqu’à sept semaines de grossesse, soit neuf semaines d’aménorrhée (comptées à partir du premier jour des dernières règles). Différents professionnels de la santé, tels que le médecin traitant, le gynécologue ou la sage-femme, sont habilités à pratiquer cette méthode d’avortement.
IVG instrumentale : délai pour avorter et possibilité après 4 mois de grossesse
La loi du 2 mars 2022 a permis d’augmenter les délais pour avorter en France. Maintenant, les femmes ont jusqu’à 16 semaines après le début de leurs dernières règles pour avorter, ce qui correspond à 14 semaines de grossesse, contre 12 semaines de grossesse auparavant. Cependant, il est important de noter que certains hôpitaux n’effectuent pas d’avortements au-delà d’un certain stade de la grossesse. Si vous ne trouvez pas d’hôpital en France pour vous aider, vous pouvez envisager de vous rendre dans une clinique à l’étranger et demander un remboursement à la Sécurité sociale. Veuillez noter que dans ce cas, le délai doit correspondre à celui en vigueur en France, soit un maximum de 14 semaines après le début de vos dernières règles. Assurez-vous de conserver les factures, les preuves de paiement et les ordonnances médicales, car ces documents peuvent être requis pour le remboursement des frais.
Délais légaux à l’étranger pour l’IVG : sont-ils prolongés ? Avortement après 14 semaines de grossesse : où est-ce possible ?
Si vous avez dépassé les délais légaux pour avorter en France, il est possible de se rendre à l’étranger pour procéder à l’avortement. Cependant, il est important de noter que cela peut entraîner des coûts supplémentaires. Heureusement, le Planning familial est là pour aider les femmes dans cette situation en les guidant dans le choix d’une clinique adaptée à leur situation. Ils peuvent également discuter des éventuelles aides financières disponibles pour celles qui rencontrent des difficultés et les accompagner dans l’organisation de leur déplacement.
Limite légale pour l’avortement en Espagne, en Angleterre et aux Pays-Bas
En Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse, les femmes enceintes ont la possibilité de choisir l’avortement jusqu’à la 24e semaine de grossesse. Aux Pays-Bas, le délai autorisé pour une interruption volontaire de grossesse est de 22 semaines. En Espagne, l’avortement peut être pratiqué jusqu’à la 14e semaine, mais la loi espagnole permet également de le faire jusqu’à la 22e semaine en cas de pathologie fœtale ou de risques importants pour la santé de la mère (tant sur le plan psychologique que physique).
Quel impact sur les choix des femmes si les délais changent ?