Comment parler aux bébés conçus par FIV de leur origine
Florence n’a pas hésité à expliquer à ses jumeaux comment ils ont été conçus. Elle leur a simplement dit qu’ils avaient reçu un petit coup de pouce de la médecine pour pouvoir être là. Comme de nombreux autres parents, Florence n’a pas rencontré de problème en révélant à ses enfants leur mode de conception. La FIV, qui était autrefois critiquée, est maintenant acceptée par la société. Au cours des 20 dernières années, les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) sont devenues courantes. Chaque année, environ 350 000 bébés sont conçus par fécondation in vitro, ce qui représente 0,3% des 130 millions de bébés qui naissent dans le monde. C’est un chiffre record !
La conception du bébé : comment en parler avec les enfants conçus par FIV
Il est important de comprendre que les enfants nés par procréation médicalement assistée (PMA) avec don de sperme ou d’ovocytes ont une origine particulière. La loi garantit l’anonymat du donneur de gamètes, ce qui signifie que ni les parents ni l’enfant ne pourront jamais connaître l’identité du donneur. Cette situation soulève des questions pour les parents sur la divulgation ou non de la méthode de conception à leur enfant. Il est essentiel pour les enfants de connaître leurs origines et leur histoire familiale pour se construire. Cependant, la simple information sur le mode de conception est-elle suffisante pour répondre à ce besoin de connaissance ?
Dois-je garder le secret concernant la conception de mon bébé par FIV ?
Autrefois, il était courant de ne rien dire aux enfants conçus par FIV sur leur origine. Cependant, à un moment donné, l’enfant finissait par découvrir la vérité, souvent considérée comme un secret de famille. Selon la psychanalyste Geneviève Delaisi, spécialiste de la bioéthique, il y avait toujours quelqu’un qui était au courant. Parfois, l’enfant lui-même ressentait quelque chose en rapport avec la question des ressemblances. La révélation se faisait souvent lors de conflits familiaux, comme un divorce difficile ou un aveu sur le lit de mort d’un proche. Dans tous les cas, l’annonce de la vérité provoquait un bouleversement émotionnel chez l’enfant, mais cela était encore plus violent lorsqu’il apprenait la vérité au cours d’un différend familial. Pour l’enfant, le fait d’avoir été caché pendant si longtemps signifiait que son histoire était honteuse.
Comment aborder la question de l’origine des bébés conçus par FIV avec eux ?
Il est important de ne pas garder de secrets vis-à-vis des enfants conçus par FIV. Les parents doivent être prêts à répondre aux questions sur leur origine de manière transparente. Il n’y a pas de recette miracle pour aborder le sujet, mais il est essentiel d’être honnête et d’expliquer pourquoi le don de gamètes a été nécessaire. Il est préférable de parler de cette information lorsque l’enfant a entre 3 et 4 ans ou lorsqu’il est adulte et prêt à devenir parent lui-même. Cependant, il est important de noter que la loi garantit l’anonymat des donneurs, ce qui peut créer une frustration chez l’enfant qui se demandera qui est son donneur biologique. Les parents devront alors dire qu’ils ne le savent pas.
Cet article aborde un sujet essentiel pour les futurs parents comme moi qui envisagent la FIV. La manière dont les parents communiquent sur l’origine de leurs enfants nés par procréation médicalement assistée est cruciale pour leur identité et leur développement personnel. J’apprécie particulièrement l’accent mis sur l’importance de la transparence et de l’honnêteté, car cela aide les enfants à comprendre leur histoire sans sentiments de honte ni de secret. Discuter de notre propre parcours reproductif avec bienveillance est fondamental pour construire une relation de confiance. Merci pour ces conseils éclairants qui feront partie de mon cheminement en tant que parent !