Le fibrome utérin, également appelé myome utérin, est la tumeur bénigne la plus courante chez les femmes. Il peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie en provoquant des saignements abondants, des crampes et des douleurs abdominales. Cette maladie est plus fréquente chez les femmes de plus de 35 ans, avec environ 35 % d’entre elles développant des fibromes utérins. Cependant, les symptômes ne se manifestent que dans moins d’un tiers des cas et ces tumeurs tendent à disparaître d’elles-mêmes pendant la ménopause. Il est important de mieux comprendre cette pathologie et les risques associés pour une prise en charge adéquate.
Les myomes utérins sont une tumeur bénigne courante qui ne présente aucun risque de cancer
Un fibrome est une tumeur bénigne qui affecte les femmes et qui est souvent méconnue du grand public. Cependant, elle est très répandue, touchant près d’une femme sur dix selon une enquête de Gededon Richter France de 2013. Les symptômes des fibromes utérins peuvent varier et les risques associés à cette condition sont importants. Il est donc important de mieux comprendre cette affection pour pouvoir la traiter efficacement.
Quels sont les signes cliniques des myomes utérins ?
Les signes les plus courants sont des menstruations abondantes et plus longues que d’habitude (47 % des femmes concernées), des douleurs abdominales (47 %), des saignements en dehors des règles (42 %) et des sensations d’inconfort (comme une lourdeur dans le bas ventre, des problèmes de digestion, ou une envie fréquente d’uriner). Cette condition peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne. Selon l’étude, les principales perturbations sont ressenties dans la vie amoureuse et sexuelle, suivies par des difficultés professionnelles, et dans une moindre mesure, des perturbations dans la vie familiale.
Causes des fibromes utérins : qu’est-ce qui les provoque ?
Malgré de nombreuses études, il n’est pas encore possible de déterminer avec précision l’origine du développement des fibromes utérins. Cependant, il est suggéré que les hormones et des facteurs de croissance peuvent jouer un rôle dans leur apparition.
Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ?
Le myome utérin, également connu sous le nom de fibrome utérin, est une croissance constituée de cellules musculaires lisses qui se développent dans l’utérus. Il existe trois types de myomes selon leur emplacement. Le myome sous-muqueux se trouve à l’intérieur de la cavité utérine et peut entraîner des saignements abondants. Le myome interstitiel se développe dans la couche musculaire de la paroi de l’utérus. Quant au myome sous-séreux, il se trouve à l’extérieur de l’utérus.
Il est important de noter que les myomes utérins restent bénins, ce qui signifie qu’ils ne se transforment pas en cancer. Cependant, ils peuvent évoluer différemment d’une personne à l’autre. Par conséquent, il est recommandé de les surveiller régulièrement, car ils peuvent rester stables ou augmenter de taille, notamment pendant la grossesse ou en cas de prise d’un traitement hormonal. Le principal risque associé aux myomes est l’anémie, qui se manifeste par une perte de fer importante, entraînant une fatigue et une diminution de la résistance physique.
Les myomes utérins et leur impact sur la fertilité : quels effets ?
L’impact des fibromes sur la fertilité est difficile à évaluer. Des études ont montré que ces tumeurs jouent un rôle dans l’infertilité chez environ 2 à 3 % des femmes infertiles. Cependant, cela dépend du type de fibrome et de son traitement médical. Les fibromes sous-muqueux peuvent affecter la fertilité, mais leur ablation chirurgicale semble bénéfique. En revanche, il n’est pas établi que l’opération apporte des avantages pour les fibromes interstitiels. Une seule étude menée en 2011 a comparé 106 femmes infertiles porteuses de fibromes à un groupe de femmes infertiles sans fibromes. Les résultats ont montré que le taux de conception était significativement plus faible en présence de fibromes (11 % contre 25 %). Cependant, les résultats de cette étude sont contestables en raison du faible nombre de femmes incluses et du manque de précision sur la taille, le nombre et l’emplacement des fibromes.
Grossesse et myome utérin : une combinaison possible
La majorité des grossesses se déroulent sans aucun problème. Cependant, les myomes utérins peuvent être associés à des complications obstétricales plus fréquentes. Les femmes enceintes qui ont des fibromes ont un risque plus élevé de fausse couche ou d’accouchement prématuré. Il est important de préciser que la prise de la pilule contraceptive ne favorise pas le développement des myomes utérins.
Traitement des fibromes utérins : quelles options disponibles ?
Comment se traiter avec des traitements médicaux ?
Les fibromes utérins sont une condition courante chez les femmes, avec près de 30 % d’entre elles présentant des symptômes plus ou moins sévères. Les saignements abondants liés aux fibromes utérins sont en fait la principale raison pour laquelle les femmes consultent un gynécologue entre 40 et 50 ans. Malheureusement, il n’existe pas de traitement médical qui puisse guérir complètement les fibromes utérins. Les médicaments sont généralement utilisés pour traiter les symptômes associés ou pour réduire la taille des fibromes avant une intervention chirurgicale.
En général, les fibromes utérins ne sont pas retirés chirurgicalement tant qu’ils ne mesurent pas au moins 7 cm de diamètre. En effet, une taille significative indique qu’il est probable que le fibrome continue de grossir et entraîne d’autres symptômes.
Il existe différentes options de traitement en fonction de la taille et de l’emplacement du fibrome. Les progestatifs, tels que les médicaments à base de progestérone pris par voie orale ou sous forme de stérilet, peuvent aider à réduire les saignements en créant une atrophie de l’endomètre. Les analogues de la GnRh sont un autre type de traitement qui bloque la sécrétion d’œstrogène et peut donc diminuer, voire supprimer les saignements.
Une autre option de traitement est l’embolisation, qui consiste à bloquer l’approvisionnement sanguin du fibrome en injectant des microbilles synthétiques dans les artères de l’utérus. Cette procédure est moins invasive que l’hystérectomie (ablation de l’utérus) et comporte moins de risques de récidive que la myomectomie (ablation du fibrome). Cependant, l’embolisation peut avoir des conséquences sur la fertilité car elle limite également l’approvisionnement sanguin de l’utérus.
Il est important de noter que chaque cas de fibrome utérin est unique et que le traitement recommandé dépendra de plusieurs facteurs, notamment la taille, l’emplacement et les symptômes associés. Il est donc essentiel de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et des recommandations appropriées.
Comment retirer un myome utérin grâce à des interventions chirurgicales et des opérations ?
La myomectomie est une procédure chirurgicale visant à enlever les fibromes utérins. Elle est recommandée aux femmes qui souhaitent préserver leur fertilité. Cette intervention peut être réalisée par diverses méthodes, telles que l’hystéroscopie (utilisation d’une mini-caméra pour visualiser l’utérus), la voie vaginale, la coelioscopie (à travers de petites incisions abdominales) ou la laparotomie (incision de l’abdomen et de l’utérus). L’hystérectomie, quant à elle, consiste en l’ablation de l’utérus et est réservée aux cas les plus extrêmes, généralement pour les femmes qui ne souhaitent plus avoir d’enfants. Il est important de noter que de nos jours, il existe de nombreuses alternatives à cette solution radicale, ce qui permet à la plupart des femmes atteintes de fibromes utérins de ne pas recourir à une hystérectomie. Seulement deux femmes sur dix ayant des fibromes utérins choisissent cette option.