Tout ce que vous devez savoir sur le transfert d’embryon en PMA et FIV

Tout savoir sur le transfert d’embryon en FIV

A quoi correspond la dernière étape de la fécondation, c’est-à-dire le transfert d’embryon ? Comment se déroule le transfert lui-même, qu’advient-il après et comment se déroule le test de grossesse ? Et qu’en est-il de la congélation des embryons ? Nous répondrons à toutes ces questions concernant le transfert d’embryon.

Le transfert d’embryon : la dernière étape de la FIV

Le transfert d’embryon est la dernière étape de la fécondation in vitro. Il existe deux types de transfert d’embryon : frais, qui se fait immédiatement après la stimulation hormonale et le recueil du sperme, et congelé, qui peut être réalisé plusieurs années après la stimulation. Cette procédure a lieu dans un centre de procréation médicalement assistée. La patiente est allongée sur une table gynécologique et aucun anesthésique n’est nécessaire. L’embryon est déposé dans la cavité utérine à l’aide d’un tube souple appelé cathéter, qui est introduit par le col de l’utérus. Une échographie est utilisée pour guider le processus et s’assurer que l’embryon est bien placé dans l’utérus. Les embryons restants peuvent être congelés pour un transfert ultérieur. Il est recommandé d’avoir la vessie pleine lors de la procédure, car cela facilite le passage du cathéter. Il est également conseillé à la patiente de se détendre et d’éviter le stress, car cela peut affecter le muscle utérin et compliquer le transfert.

Le nombre d’embryons transférés lors de la FIV

En règle générale, lors d’une fécondation in vitro, il est préférable de transférer un à deux embryons afin de réduire les risques de grossesse multiple. Cela est important car une grossesse multiple peut entraîner des complications pour la future maman, comme le diabète gestationnel, ainsi que pour les bébés à naître, qui peuvent être prématurés. Le nombre d’embryons transférés dépend des antécédents de FIV de la femme et de son âge, afin d’éviter les grossesses gémellaires. Par exemple, une femme de 40 ans ayant déjà eu des échecs de FIV peut se voir transférer deux embryons pour augmenter ses chances de grossesse, sans pour autant risquer une grossesse de jumeaux. Il convient de noter que par le passé, il était possible de transférer trois embryons, mais cela était dû à une moins bonne maîtrise de la technique de congélation des embryons, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Comparaison des taux de réussite entre le transfert d’embryon frais et le transfert d’embryon congelé

Les transferts d’embryons frais et congelés ont des taux de succès similaires lors des FIV. Le transfert d’un embryon congelé peut être envisagé dans certaines situations médicales, comme un endomètre trop mince ou une hyperstimulation ovarienne. Il n’y a pas de méthode meilleure que l’autre, c’est une décision basée sur des raisons médicales. Souvent, le transfert d’un embryon congelé est choisi après un échec de transfert d’un embryon frais. Il est également possible de concevoir un bébé à partir d’embryons congelés depuis plusieurs décennies, sans risques pour la santé.

Le processus de sélection de l’embryon lors de la FIV

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Il est essentiel de comprendre que le succès d’une fécondation in vitro dépend du choix de l’embryon. Selon le Dr Kazdar, la qualité de l’embryon serait même plus importante que la qualité de l’endomètre.

Les caractéristiques d’un embryon au stade J2 ou J3

Lorsque les embryons ont 2 ou 3 jours, ils sont évalués en fonction de leur nombre de cellules, de la qualité de ces cellules et du pourcentage de débris présents. L’embryon qui obtient la meilleure note sera sélectionné pour le transfert. Par exemple, un embryon avec 4 cellules de taille égale et sans débris sera choisi le deuxième jour, tandis qu’un embryon avec 8 cellules de taille égale et sans débris sera choisi le troisième jour.

Les exigences pour un embryon de 5 jours (J5, ou blastocyste)

Le stade blastocyste est la dernière étape avant l’implantation de l’embryon dans l’utérus. À ce stade, l’embryon se compose de trois parties distinctes : la couronne de trophoblaste, l’embryoblaste et la cavité blastocèle. Lorsqu’on choisit de transférer un embryon de 5 jours, plusieurs critères sont pris en compte, tels que sa taille, la qualité de sa couronne de trophoblaste et du bouton embryonnaire. La qualité du blastocèle est également importante. En cas de notes similaires pour deux embryons, les biologistes du laboratoire examineront leur évolution et choisiront celui qui a eu la meilleure cinétique de développement.

Moment de l’accrochage de l’embryon et de la nidation après le transfert d’embryon

La nidation de l’embryon, également connue sous le nom d’implantation, se produit environ 6 à 10 jours après la fécondation. Dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV), il est possible de faire un test de grossesse urinaire environ 10 jours après le transfert embryonnaire. Le centre de PMA vous indiquera le moment approprié pour effectuer le test et pourra même vous prescrire une prise de sang pour mesurer le taux de l’hormone HCG, l’hormone de grossesse. Cette méthode est la plus fiable pour confirmer ou exclure une grossesse.

Conseils pour favoriser la nidation après un transfert embryonnaire

Après le transfert d’embryon, il est recommandé de reprendre ses activités quotidiennes normales. Il n’y a pas de preuve que se reposer en position allongée après le transfert améliore les chances de succès, tout comme il n’y a pas de risque accru d’échec en reprenant ses activités habituelles. Il est préférable d’éviter de porter des charges lourdes et de se fatiguer excessivement, bien qu’il n’y ait aucune étude indiquant que cela puisse nuire à l’implantation de l’embryon.

Aliments recommandés après un transfert d’embryon

En ce qui concerne l’alimentation, il est recommandé de suivre une alimentation saine et équilibrée, sans nécessiter de précautions particulières. Des études ont souligné les bienfaits du régime méditerranéen sur la fertilité, tant chez les femmes que chez les hommes. Cependant, une fois que le transfert d’embryon a eu lieu, la qualité des gamètes (ovules et spermatozoïdes) est déjà déterminée. Néanmoins, adopter ce type d’alimentation présente de nombreux avantages pour la santé en général.

En ce qui concerne les médicaments, il est important de suivre correctement la prescription de progestérone, généralement sous la forme d’ovules vaginaux. Comme pour toutes les femmes qui souhaitent tomber enceintes, il est vivement recommandé de prendre des suppléments d’acide folique pour prévenir les malformations du tube neural du fœtus. Ce supplément est généralement prescrit par le gynécologue ou la sage-femme qui suit la patiente dans sa procédure de PMA.

Rapports avant ou après le transfert d’embryon : est-ce possible ?

Il n’y a pas de recommandation spécifique concernant les rapports sexuels avant ou après un transfert d’embryon lors d’une fécondation in vitro. Il n’existe pas d’études concluantes qui affirment qu’il est nécessaire ou déconseillé d’avoir des rapports sexuels dans cette période. Dans de rares cas, des rapports sexuels non protégés avant ou après un transfert d’embryon congelé peuvent augmenter le risque de grossesse gémellaire. Cela peut se produire si la patiente a une ovulation spontanée, ce qui peut entraîner une grossesse naturelle en plus de l’embryon issu de la FIV. Cependant, cela reste rare car l’infertilité qui nécessite une assistance médicale complique la possibilité d’une grossesse naturelle.

Recommandations pour le bain et la piscine : que faut-il savoir ?

Après un transfert d’embryon, il est déconseillé de prendre des bains ou d’aller à la piscine. Cela est dû aux ovules de progestérone qui sont généralement insérés par voie vaginale matin et soir après cette procédure. Prendre un bain ou aller à la piscine pourrait réduire l’absorption de la progestérone, ce qui pourrait diminuer les chances de succès.

Quand se fait le transfert d’embryon congelé dans le cycle menstruel ?

Il existe trois protocoles différents pour le transfert d’embryon congelé (TEC) lors d’une fécondation in vitro. Le premier protocole est le cycle naturel, où le transfert a lieu après l’ovulation déclenchée par une piqûre d’Ovitrelle. Ce protocole convient aux femmes ayant des cycles menstruels réguliers, mais n’est pas recommandé pour celles qui ont des problèmes d’ovulation ou des règles irrégulières.

Le deuxième protocole est le cycle stimulé, où la patiente reçoit des injections d’hormones pour stimuler la production d’ovules. Une fois que l’endomètre a atteint l’épaisseur idéale, le transfert d’embryon congelé est effectué. Toutefois, il est possible que la stimulation ovarienne entraîne une ovulation spontanée, ce qui peut conduire à une grossesse.

Le troisième protocole est le traitement substitué, où la patiente prend des comprimés d’œstradiol pour compenser la production naturelle d’hormones. Un suivi échographique est effectué pour vérifier l’épaisseur de l’endomètre, puis de la progestérone est prescrite avant le transfert d’embryon congelé. Ce protocole est le plus utilisé, mais nécessite un suivi médical plus intense que le premier protocole.

Il est important de noter que chaque protocole présente des avantages et des inconvénients, et qu’il est essentiel de discuter avec son médecin pour déterminer le protocole le plus adapté à sa situation.

Quelles sont les possibilités pour les embryons congelés ?

Lorsqu’une femme célibataire ou un couple a des embryons congelés après une FIV, ils reçoivent chaque année une lettre du centre de PMA leur demandant ce qu’ils veulent faire de ces embryons. Ils peuvent soit choisir de prolonger la conservation pour une année supplémentaire, au cas où ils envisagent une grossesse future, soit décider d’arrêter la conservation. Dans ce dernier cas, ils ont plusieurs options : faire don des embryons à la recherche médicale, demander leur destruction ou les donner à un autre couple ou à une autre femme célibataire.

Durée de la prise de progestérone lors de FIV?

Il est essentiel de suivre strictement la prescription de progestérone donnée par votre médecin en PMA, dès le transfert d’embryon et jusqu’à 3 mois de grossesse, si le transfert réussit. En raison de la fécondation in vitro, il n’y a pas de corps jaune (résidu de l’ovulation naturelle) pour produire naturellement de la progestérone. Il est donc nécessaire de compenser cette absence de progestérone avec des médicaments, en attendant que le placenta commence à la sécréter. La progestérone peut également être prescrite sous forme d’injections en complément des ovules vaginaux, afin de garantir que cette hormone soit présente en quantité suffisante pour favoriser une grossesse et la maintenir. Par ailleurs, il est fortement recommandé de prendre des suppléments d’acide folique (vitamine B9 ou folates) pour prévenir les malformations du tube neural chez le futur fœtus.