La sélection du sexe de l’enfant en PMA : ce que vous devez savoir

Les méthodes médicales pour sélectionner le sexe de son enfant

Grâce aux avancées de la procréation médicalement assistée (PMA), il est maintenant possible de choisir le sexe de son enfant. Des techniques génétiques telles que le diagnostic préimplantatoire et le tri des spermatozoïdes permettent d’obtenir le sexe souhaité. Cependant, il est important de noter que ces techniques sont interdites en France. Dans cet article, nous vous fournirons des informations objectives et éducatives sur cette question controversée de la sélection du sexe de l’enfant.

Sélection des spermatozoïdes avec la méthode Ericsson : une technique de tri pour le choix du sexe de l’enfant

Il est possible de sélectionner le sexe de l’enfant en utilisant des techniques génétiques pour identifier les spermatozoïdes porteurs des chromosomes souhaités par les parents. Les spermatozoïdes X, qui donnent naissance à des filles, peuvent être distingués des spermatozoïdes Y, qui donnent naissance à des garçons, car ils contiennent plus d’ADN et sont plus lourds. Cette méthode de sélection des spermatozoïdes a été découverte par le scientifique Ericsson et peut être effectuée à l’aide de trieurs cellulaires ou de colonnes à gradient de sérum albumine.

Cependant, la précision de cette technique n’est pas encore parfaite et elle est plus adaptée à la sélection de filles. Aux États-Unis, plusieurs cliniques spécialisées en procréation médicalement assistée proposent la sélection du sexe prénatal en utilisant cette méthode de tri des spermatozoïdes. Elles obtiennent ainsi un sperme composé exclusivement de spermatozoïdes X ou de spermatozoïdes Y, qu’elles injectent ensuite dans l’utérus de la femme lors d’une insémination artificielle.

La sélection du sexe de l’enfant à travers le diagnostic préimplantatoire (DPI)

De nos jours, le seul moyen fiable à 100 % pour choisir le sexe d’un bébé est le diagnostic préimplantatoire (DPI). Cependant, cette méthode est interdite en Europe lorsqu’elle est utilisée à des fins purement arbitraires, comme le choix du sexe de l’enfant. En France, le DPI est strictement réglementé par la loi bioéthique de 2011 et réservé aux parents qui risquent de transmettre une maladie génétique grave à leur enfant.

Le processus consiste à recueillir les ovocytes de la future mère après un traitement hormonal, puis à les féconder in vitro. Après quelques jours de culture, une cellule de chaque embryon obtenu est examinée pour déterminer son sexe et sa santé. Ensuite, seuls les embryons exempts de maladie sont implantés dans l’utérus de la femme. Cette méthode est coûteuse et le taux de réussite des grossesses obtenues reste faible, autour de 15 %.

Il est compréhensible que choisir le sexe d’un bébé par le biais de cette pratique soulève d’importants problèmes éthiques. Néanmoins, aux États-Unis et dans d’autres régions du monde, cette question ne suscite pas de polémique. Le diagnostic génétique des embryons après une fécondation in vitro est autorisé, quelles que soient les intentions des futurs parents. Cela est même devenu un business lucratif. En Californie ou au Texas, des cliniques proposent aux couples de choisir le sexe de leur enfant moyennant environ 25 000 dollars. Le Dr Steinberg, un pionnier dans ce domaine, dirige le Fertility Institute situé à Los Angeles. Son établissement attire des Américains de tout le continent, ainsi que des Canadiens. Il promet même aujourd’hui de pouvoir choisir la couleur des yeux de son enfant.

La possibilité de sélectionner le sexe de son enfant : une réflexion sur l’éthique médicale

Une autre méthode très controversée est l’avortement sélectif. Théoriquement, il est possible de connaître le sexe de l’enfant lors de la deuxième échographie, vers la 22e semaine de grossesse. Cependant, grâce aux progrès de la génétique, il est maintenant possible de connaître le sexe dès la 8e semaine de grossesse grâce à une prise de sang maternel. En effet, l’ADN fœtal se trouve en faible quantité dans la circulation sanguine de la future maman. En France, cette technique est réservée aux futures mamans susceptibles de transmettre une maladie génétique. Mais que se passerait-il si ces tests génétiques étaient disponibles à grande échelle ? Sur Internet, certains sites américains proposent d’envoyer quelques gouttes de sang pour connaître le sexe de l’enfant. Et ensuite ? Est-ce qu’on choisirait d’avorter si le sexe ne convient pas ? Il est important de noter que toutes ces pratiques sont interdites en France, mais autorisées dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, où la pratique du « sexing » est très répandue. On parle même de « family balancing » pour désigner le fait de choisir le sexe du futur bébé afin de maintenir un équilibre garçons-filles au sein de la famille.

Méthodes naturelles pour choisir le sexe de son futur enfant : celles autorisées en France

La méthode du Docteur Papa : Comment influencer le sexe du bébé grâce à l’alimentation

La méthode du Dr Papa, également connue sous le nom de régime Papa, a été découverte par le Pr Stolkowski et popularisée par le Dr François Papa, un gynécologue. Elle consiste à modifier son régime alimentaire en privilégiant certains aliments et en limitant la consommation d’autres, dans le but d’augmenter les chances d’avoir un garçon ou une fille. Cette méthode se base sur la théorie selon laquelle elle peut modifier les sécrétions vaginales et le pH du vagin. Bien que le Dr Papa affirme un taux de réussite de près de 80%, il manque des études scientifiques pour confirmer ces résultats.

Comment prédire la période d’ovulation pour choisir le sexe de son enfant

Le Dr Landrum Shettles a réalisé des recherches qui ont révélé que les spermatozoïdes Y étaient plus rapides que les spermatozoïdes X. Cela signifie que si vous avez un rapport sexuel proche de l’ovulation, vous augmentez vos chances d’avoir un garçon, car les spermatozoïdes Y seront plus susceptibles de féconder l’ovule. En revanche, si vous avez des rapports sexuels quelques jours avant l’ovulation, vous augmentez vos chances d’avoir une fille, car les spermatozoïdes X peuvent survivre plus longtemps dans l’utérus.

Une autre méthode qui est souvent mentionnée est la méthode des positions sexuelles. On dit que si vous avez un rapport avec une pénétration profonde, cela favoriserait la conception d’un garçon, car les spermatozoïdes Y sont plus rapides et ont plus de chances de rejoindre l’ovule. En revanche, si vous avez un rapport avec une pénétration peu profonde, cela favoriserait la conception d’une fille, car les spermatozoïdes X ont plus de chances de rester dans l’utérus pendant plus longtemps.

Il est important de noter que ces méthodes ne garantissent pas le sexe de l’enfant, car la conception dépend de nombreux facteurs et est souvent le résultat du hasard. Il est également important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils fiables et adaptés à votre situation.