Le don de gamètes : une opportunité pour les couples de femmes et les femmes célibataires en quête de maternité

Le processus du don de sperme ou d’ovocytes (gamètes) : comment ça se déroule ?

Si vous rencontrez des difficultés à concevoir un enfant, vous pouvez envisager le don d’ovocytes ou de sperme. Depuis l’été 2021, cette option est ouverte aux couples hétérosexuels, aux couples de femmes et aux femmes seules. En France, il existe 31 centres d’étude et de conservation des oeufs et du sperme (CECOS) qui proposent des services de don de sperme ou d’ovocytes.

Les situations qui nécessitent un don de spermatozoïdes ou d’ovocytes

Le don de gamètes est recommandé pour les couples hétérosexuels qui souffrent d’infertilité due à un manque de spermatozoïdes chez l’homme ou d’ovules chez la femme. Cela peut être dû à une absence totale de spermatozoïdes dans le sperme (azoospermie) chez l’homme, à une insuffisance ovarienne prématurée (ménopause précoce) ou à une mauvaise ovulation chez la femme. Il existe également d’autres raisons acceptées pour recourir au don de sperme ou d’ovocytes, notamment lorsque le couple risque de transmettre une maladie génétique grave à l’enfant, lorsque les embryons obtenus par fécondation in vitro (FIV) avec les propres gamètes du couple sont de mauvaise qualité, lorsque le couple est composé de femmes, ou lorsque la femme est célibataire. Heureusement, grâce à la technique de FIV avec ICSI (Injection intracytoplasmique de spermatozoïde), le besoin de don de sperme diminue. Cette méthode permet même aux hommes souffrant d’une faible quantité de spermatozoïdes dans le sperme (oligospermie) d’avoir la possibilité d’être le père biologique de leur enfant. Elle consiste à introduire directement dans l’ovule un seul spermatozoïde mobile et de bonne qualité.

Reformulation du sous-titre de section d’article de blog:
– « Les bénéficiaires du don de sperme ou d’ovocytes

Depuis l’été 2021, les couples de femmes et les femmes célibataires ont la possibilité d’accéder aux dons de gamètes, tout comme les couples hétérosexuels et les femmes seules. Cependant, il est important de noter que le don est soumis à des restrictions d’âge, les personnes concernées devant être en âge de procréer. Une étude de l’INED en 2018 révèle que seulement 5 % des enfants nés grâce à des techniques de procréation médicalement assistée sont issus de dons de gamètes. Si vous envisagez de vous lancer dans cette aventure, nous vous proposons de recevoir nos articles par e-mail pour obtenir toutes les informations nécessaires.

Qui est éligible pour donner des gamètes ?

En France, le don de sperme et d’ovocytes est un acte volontaire et non rémunéré. Contrairement à certains pays comme le Danemark, où les donneurs d’ovules reçoivent entre 30 et 50 euros par don, ou l’Espagne et la Belgique, où les ovules sont « vendus » pour près de 1 000 euros, la France fait appel à la solidarité et à la générosité pour lutter contre l’infertilité. La loi de bioéthique de 1994, révisée en 2011 et 2021, établit les conditions pour devenir donneur. Il faut être majeur, en bonne santé et en âge de procréer (moins de 37 ans pour les femmes, moins de 45 ans pour les hommes). Les règles concernant l’anonymat ont été modifiées en 2021. À partir du 13ème mois suivant la promulgation de la loi, les donneurs devront consentir à ce que des données non-identifiantes (motivations, caractéristiques physiques) et identifiantes soient transmises si un enfant issu de leur don en fait la demande à sa majorité. Cependant, aucun lien de filiation ne peut être établi entre l’enfant et le donneur. Actuellement, le nombre de dons de gamètes est insuffisant pour répondre à la demande nationale, et cette situation risque de s’aggraver avec l’élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et les modifications des conditions d’anonymat pour les donneurs.

La réalité du don de gamètes

Le don d’ovocytes est un processus plus complexe que le don de sperme. Avant de pouvoir donner vos ovocytes, vous devrez passer par plusieurs étapes, notamment un entretien, un bilan psychologique, une enquête génétique, un examen gynécologique et des tests sanguins. Ensuite, vous devrez subir une stimulation ovarienne par des injections d’hormones, suivies d’échographies et de prises de sang régulières pendant environ dix jours. Enfin, vous devrez procéder à la ponction des ovocytes dans les 36 heures suivant le déclenchement de l’ovulation, lors d’une intervention qui dure généralement une vingtaine de minutes.

En ce qui concerne le don de sperme, il s’agit simplement d’une masturbation clinique. Cependant, quelques examens sont nécessaires, tels qu’un entretien de motivation, une enquête génétique et une prise de sang pour dépister d’éventuelles maladies virales. Le premier recueil permet de vérifier la résistance des spermatozoïdes à la congélation. Les hommes donnent généralement leur sperme entre quatre et six fois. Après six mois depuis le dernier recueil, des tests sanguins sont à nouveau effectués pour s’assurer qu’aucun virus n’a été contracté.

Est-il possible de voyager à l’étranger pour concevoir un enfant ?

Lorsque le désir d’avoir un enfant devient trop pressant et que l’attente devient trop longue, certaines personnes choisissent de se rendre à l’étranger pour obtenir plus rapidement des gamètes. De plus en plus de cliniques en Belgique, en Espagne ou en Grèce voient arriver des demandeurs français. Cependant, il est important de noter que ces pays exigent un montant considérable (en moyenne près de 5 000 euros) pour obtenir un don.