SOPK : Comprendre les symptômes et trouver des solutions efficaces

Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) exactement ?

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une condition hormonale qui affecte environ une femme sur dix et est la principale cause d’infertilité chez les femmes. Comment diagnostiquer cette maladie et quels sont les traitements possibles ? Pour répondre à ces questions, nous nous tournons vers le Dr Cécile Gallo, spécialiste de la fertilité à l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI). Elle nous explique également ce qu’est l’hyperandrogénie, un symptôme courant du SOPK.

Les ovaires polykystiques, une cause courante de problèmes de fertilité

Les ovaires sont essentiels pour la reproduction chez les femmes. Ils contiennent des follicules qui renferment les ovocytes, et ces follicules se développent sous l’influence des hormones pendant le début du cycle menstruel. Normalement, un seul follicule atteint sa maturation complète et libère un ovule pouvant être fécondé. Mais parfois, il peut y avoir un déséquilibre hormonal qui perturbe ce processus complexe. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un de ces dysfonctionnements. Également appelée dystrophie ovarienne, cette maladie hormonale affecte environ 10 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par une production excessive d’hormones mâles dans les ovaires, ce qui entraîne une augmentation des follicules ovariens et un déséquilibre hormonal. Ce déséquilibre, appelé hyperandrogénie, provoque des irrégularités dans le cycle menstruel et des problèmes d’ovulation, rendant la grossesse plus difficile. À long terme, le SOPK peut également entraîner des problèmes de santé plus graves, tels que le diabète et les maladies cardiaques. Cependant, ce syndrome est encore peu connu des patientes, qui peuvent mettre des années avant de se faire diagnostiquer.

Les signes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : quels sont-ils ?

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Il semble qu’il y ait une prédisposition génétique au SOPK, bien que cela n’ait pas encore été scientifiquement prouvé. Ce que nous savons, en revanche, c’est que des facteurs environnementaux, tels que l’obésité, peuvent influencer le syndrome des ovaires polykystiques. Les symptômes du SOPK varient d’une femme à l’autre et peuvent apparaître dès les premiers cycles menstruels. Les signes les plus courants sont des difficultés à concevoir en raison de troubles de l’ovulation, ce qui peut également entraîner des perturbations du cycle menstruel, rendant les règles irrégulières, plus longues (plus de 35 à 40 jours) voire même une absence de règles (aménorrhée). D’autres symptômes du SOPK comprennent la prise de poids, l’acné, une pilosité excessive (hirsutisme) sur le visage, la poitrine, le dos ou les fesses, la chute des cheveux (alopécie) sur le sommet du crâne et les golfes frontaux, l’apparition de taches foncées sur la peau, généralement au niveau de la nuque, des bras ou de l’aine, la dépression, l’anxiété et l’apnée du sommeil. Les problèmes d’ovulation sont responsables de l’infertilité chez environ 50% des femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques.

Comment poser un diagnostic de cette maladie et déterminer si elle nous concerne ?

Pour diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), il est nécessaire de présenter au moins deux des trois critères suivants : une perturbation de l’ovulation, un excès d’hormones masculines (androgènes) ou un nombre élevé de petits sacs remplis de liquide (follicules) visibles lors d’une échographie. Les médecins prescrivent généralement une échographie abdomino-pelvienne et des analyses sanguines (telles que la glycémie, l’insulinémie et le profil lipidique) pour établir un diagnostic précis.

Solution pour soulager la douleur : comment se débarrasser des symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?

Si vous présentez des symptômes liés au SOPK, il est important de consulter un médecin pour effectuer les examens nécessaires et écarter d’autres causes possibles. Le SOPK ne peut pas être guéri, mais il existe des moyens efficaces de gérer les symptômes. Il est bon de savoir que ce syndrome tend à s’atténuer avec le temps, car la réserve ovarienne diminue. Parfois, une perte de poids peut permettre de retrouver un cycle d’ovulation normal. Des études ont montré que chez les femmes en surpoids, une baisse de 5% de leur indice de masse corporelle (IMC) peut avoir un impact positif sur le syndrome des ovaires polykystiques. La prise d’une pilule contraceptive peut également aider à réguler le cycle menstruel et à atténuer les problèmes d’acné et de pilosité excessive.

Peut-on concevoir un enfant même si l’on souffre du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ?

Si vous avez le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et que vous souhaitez concevoir, il est recommandé de consulter un spécialiste de la fertilité. Ce professionnel pourra vérifier s’il existe d’autres problèmes liés à la fertilité, tels qu’une obstruction des trompes de Fallope ou des anomalies dans le spermogramme, avant de prescrire un traitement. Le médicament le plus couramment prescrit dans ces cas est le citrate de clomifène (Clomid), qui stimule l’ovulation. Ce traitement, qui nécessite un suivi médical strict, est efficace dans 80 % des cas de troubles de l’ovulation. D’autres traitements, comme la stimulation ovarienne par gonadotrophines ou la fécondation in vitro (FIV), sont également possibles.



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