Spermogramme : tout savoir sur cet examen clé de la fertilité masculine

Analyse approfondie du spermogramme pour l’infertilité masculine

Le spermogramme est l’examen de référence pour évaluer la fertilité chez les hommes. Lorsqu’il y a des problèmes pour concevoir un enfant, le spermogramme est généralement prescrit pour analyser l’échantillon de sperme selon trois critères principaux. Il peut être suivi de tests plus approfondis si des anomalies sont détectées. Nous vous expliquons tout sur ces examens importants.

Le processus du spermogramme en laboratoire : ce que vous devez savoir

Quelles sont les caractéristiques d’un spermogramme de qualité ? Comment se déroule-t-il ?

L’analyse de la fertilité masculine repose principalement sur le spermogramme, un examen essentiel dans le cadre d’une évaluation de l’infertilité. En quoi cela consiste-t-il concrètement ? Le spermogramme consiste à analyser un échantillon de sperme obtenu par masturbation. Pour ce faire, vous devrez vous rendre dans un laboratoire spécialisé, de préférence le matin. On vous fournira un récipient stérile et vous serez dirigé vers une salle spécialement prévue à cet effet. Avant l’éjaculation, il est important de désinfecter vos mains et votre pénis. Une fois l’examen terminé, il est primordial de remettre immédiatement le récipient au laboratoire.

Il est vrai que beaucoup d’hommes redoutent de passer un spermogramme en raison de l’environnement médicalisé et aseptisé qui ne favorise pas vraiment la détente. Cependant, certains laboratoires mettent à disposition des journaux ou des films pour aider à stimuler l’érection. Dans certains cas, la présence de la partenaire peut même être autorisée si vous rencontrez des difficultés.

N’hésitez pas à vous rendre dans un laboratoire spécialisé pour effectuer votre spermogramme. Cet examen est essentiel pour évaluer votre fertilité masculine et vous aider à prendre les mesures nécessaires pour réaliser votre désir de paternité.

Quelle est l’importance de l’abstinence de 3 jours avant le spermogramme ?

Il est recommandé de s’abstenir de toute activité sexuelle pendant environ trois à quatre jours avant de passer l’examen afin de ne pas altérer la qualité du sperme.

Où se faire un spermogramme et est-ce remboursé ?

Réaliser un spermogramme chez soi : Est-ce possible ?

Si vous vous sentez bloqué, il est possible de réaliser le recueil de sperme à domicile, à condition de respecter scrupuleusement les règles d’hygiène et de livrer rapidement l’échantillon au laboratoire. Avant l’éjaculation, assurez-vous de vous désinfecter les mains et le pénis comme si vous étiez dans un laboratoire. Conservez ensuite votre sperme dans le récipient stérile qui vous a été fourni.

L’expérience de Clément : « Je n’ai rencontré aucun obstacle finalement

J’ai été confronté à la nécessité de réaliser un spermogramme en raison de la maladie de ma partenaire, afin de vérifier si tout allait bien de mon côté. Au début, j’étais assez mal à l’aise à l’idée de devoir passer cet examen. Des pensées négatives me traversaient l’esprit, comme la crainte de découvrir un problème ou le doute sur mes capacités. Heureusement, le personnel du laboratoire a été très aimable et a cherché à me rassurer. Finalement, l’examen s’est bien déroulé sur le moment. Quelques jours plus tard, j’ai reçu les résultats et j’ai poussé un soupir de soulagement : tout était normal. Avec le recul, je suis content d’avoir effectué cet examen. » – Clément, 27 ans.

Délai pour obtenir les résultats du spermogramme et comment les interpréter ?

La qualité du sperme peut être évaluée en se basant sur trois critères : la numération (nombre de spermatozoïdes par ml), la mobilité et la morphologie (pourcentage de formes normales). Cependant, il est important de ne pas interpréter soi-même les résultats d’un spermogramme et d’attendre l’avis de votre médecin avant de vous inquiéter. En règle générale, un sperme normal se caractérise par un nombre de spermatozoïdes supérieur à 15 millions par ml et une mobilité d’au moins 40%. Pour la morphologie, les normes ont évolué ces dernières années, et actuellement, un spermogramme est considéré comme satisfaisant si le pourcentage de spermatozoïdes de forme normale est supérieur à 14%. Il est important de noter que la qualité du sperme peut varier en fonction de différents facteurs tels que les saisons, le mode de vie et l’état psychique. En cas de doute, il est recommandé de refaire un examen quelques mois plus tard, car la production de sperme prend en moyenne deux mois et demi.

Autres tests pour dépister l’infertilité masculine : examens complémentaires et options diagnostiques

Si les résultats du spermogramme révèlent une anomalie, votre médecin peut vous recommander de passer d’autres examens complémentaires pour en savoir plus sur votre fertilité. Le test de Hunher est un examen qui est pratiqué sur la femme pour examiner la glaire du col de l’utérus après un rapport sexuel. Autrefois, il était systématiquement réalisé avant tout bilan de fertilité chez l’homme, mais maintenant le spermogramme est considéré comme beaucoup plus fiable. Si une anomalie est détectée, le biologiste peut procéder à une spermoculture pour rechercher la présence d’infections dans le sperme. Des bilans hormonaux peuvent également être effectués pour vérifier s’il y a un déséquilibre hormonal qui pourrait affecter la production de sperme. L’échographie des testicules permet de vérifier l’anatomie des testicules et de détecter d’éventuelles inflammations locales. Dans certains cas, lorsque le spermogramme révèle un faible nombre ou une absence totale de spermatozoïdes, des examens tels que le caryotype et la biopsie testiculaire peuvent être réalisés. Le caryotype consiste à analyser le code génétique d’une cellule à partir d’un prélèvement sanguin, tandis que la biopsie testiculaire consiste à prélever un petit morceau de testicule pour une analyse en laboratoire afin de rechercher la présence de spermatozoïdes au niveau testiculaire.

Combien coûte un spermogramme ?

Le tarif d’un spermogramme peut varier en fonction du laboratoire d’analyse et des tests effectués. Il est possible que la Sécurité sociale et/ou votre mutuelle prennent en charge une partie des frais.

Quand peut-on considérer un spermogramme comme normal ? Décryptage des critères de mobilité, de la forme de la tête et du nombre de spermatozoïdes par ml

Selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établies en 2010, il existe des valeurs seuil pour évaluer la qualité du sperme lors d’un spermogramme. Ces valeurs comprennent le volume de l’éjaculat (entre 1,5 et 6 ml), le pH du sperme (supérieur à 7,2), la concentration spermatique (supérieure à 15 millions de spermatozoïdes par ml), le nombre total de spermatozoïdes par éjaculat (supérieur à 39 millions), la mobilité totale des spermatozoïdes (supérieure à 40%), la vitalité des spermatozoïdes (supérieure à 58%), le pourcentage de formes normales des spermatozoïdes (supérieur à 30%) et le taux de leucocytes (inférieur à 1 million). Il est important de noter que ces valeurs peuvent légèrement varier d’un laboratoire à l’autre, mais elles sont généralement indiquées sur les résultats du spermogramme. Lorsque le sperme est considéré comme conforme à ces normes, on parle de normospermie ou normozoospermie.

Principales anomalies du sperme : quelles sont-elles ?

L’absence d’éjaculation (aspermie)

L’azoospermie se réfère à l’absence de sperme lors de l’éjaculation, ce qui peut être causé par une malformation ou une éjaculation rétrograde.

La faible quantité de sperme

Si le volume total de l’éjaculat est inférieur à 1,5 ml, on parle d’oligospermie. Cela signifie que la quantité de sperme par éjaculation est un peu faible. L’oligospermie est l’opposé de l’hyperspermie, qui se produit lorsque le volume de l’éjaculat est supérieur à 6 ml.

La condition médicale de l’absence de spermatozoïdes dans le sperme

L’azoospermie est le terme utilisé pour décrire l’absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat analysé lors d’un spermogramme. Il peut être confirmé par une deuxième analyse. Il existe deux types d’azoospermie : sécrétoire et excrétoire. La sécrétoire est liée à un problème de production de spermatozoïdes, tandis que l’excrétoire est causée par un blocage des voies excrétoires. L’azoospermie est l’opposée de la polyzoospermie, qui se réfère à une concentration de spermatozoïdes supérieure à 250 millions par mL.

La baisse du nombre de spermatozoïdes, également connue sous le nom d’oligospermie ou oligozoospermie

D’après les critères de l’OMS, l’oligospermie est définie comme une concentration de spermatozoïdes inférieure ou égale à 15 millions de spermatozoïdes par millilitre. Cette condition peut être qualifiée de légère, modérée ou sévère en fonction de la mesure précise de la concentration.

La cryptospermie est également connue sous le nom de cryptozoospermie

Lorsqu’il y a moins de 100 000 spermatozoïdes dans tout l’éjaculat, on parle d’azoospermie incomplète, car quelques spermatozoïdes peuvent être retrouvés après une recherche approfondie.

L’asthénospermie, également connue sous le nom d’asthénozoospermie

L’asthénospermie est un problème qui se caractérise par une faible mobilité des spermatozoïdes. Selon les critères de l’OMS, cela signifie qu’il y a moins de 30% de spermatozoïdes à mobilité normale (rapides et lents) dans l’éjaculat, ainsi que moins de 40% de spermatozoïdes à mobilité totale (rapides, lents, mobiles sur place).

La tératospermie, également connue sous le nom de tératozoospermie

La tératospermie est un terme utilisé pour décrire une condition où la majorité des spermatozoïdes dans l’éjaculat ont une forme anormale. Environ 4% ou moins des spermatozoïdes ont une forme normale dans ce cas. Les anomalies peuvent affecter la tête, le flagelle ou la pièce intermédiaire des spermatozoïdes. Ces malformations réduisent les chances de fécondation de l’ovule et de développement d’un embryon viable.

La nécrozoospermie : comprendre cette condition de fertilité masculine

La nécrospermie est une condition dans laquelle aucun spermatozoïde vivant n’est retrouvé dans l’éjaculat. Parfois, elle peut également être partielle, lorsque plus de 42% des spermatozoïdes sont morts. La présence d’une infection ou de problèmes oxydatifs est généralement responsable de cette condition.

La condition appelée « akinétospermie » se caractérise par

Le terme « nécrospermie » fait référence à une condition où le sperme ne contient que des spermatozoïdes immobiles mais encore vivants. Cela peut être causé par des anomalies au niveau des flagelles des spermatozoïdes ou par la présence de spermatozoïdes immatures. Des examens plus approfondis peuvent être nécessaires pour déterminer la cause exacte de cette condition.

Qu’est-ce que la leucospermie et que signifie-t-elle pour la fertilité masculine ?

La leukocytospermie fait référence à la présence d’un nombre élevé de globules blancs dans le sperme, indiquant une possible infection.

Le spermogramme pour diagnostiquer l’oligo-asthéno-tératozoospermie ou OATS

La tératospermie, l’oligospermie et l’asthénospermie sont trois problèmes qui peuvent affecter la qualité du sperme. Cela signifie que les spermatozoïdes sont en petit nombre, peu mobiles et souvent malformés. Cependant, il est important de noter que même avec ces problèmes, il est possible que certains spermatozoïdes soient viables.

Il existe différents traitements pour surmonter ces anomalies du sperme, notamment la procréation médicalement assistée (PMA). Dans le cadre de la PMA, un ou plusieurs spermatozoïdes viables peuvent être mis en contact avec un ovocyte pour une fécondation in vitro, ou directement injectés dans l’ovocyte grâce à une technique appelée injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI). Selon le degré de détérioration du sperme, une insémination artificielle peut également être envisagée.

Il est important de noter que, bien que ces anomalies du sperme puissent sembler effrayantes, la plupart d’entre elles peuvent être traitées avec succès grâce à des traitements adaptés. Il est recommandé de consulter un spécialiste en fertilité masculine pour obtenir des conseils personnalisés et adaptés à chaque cas.

Le récit de Corinne et Denis : « Notre expérience du don de sperme

Il y a onze ans, après une série d’examens, Denis et Corinne ont découvert qu’il était infertile. Face à cette situation, ils avaient trois options : renoncer à avoir des enfants, adopter ou recourir à un don de sperme. Ils ont choisi la dernière option et ont dû attendre 18 mois pour trouver un donneur. Après cinq tentatives d’insémination artificielle, leur fils est finalement né. Cependant, le processus a été éprouvant et ils ont attendu cinq ans avant d’essayer d’avoir un deuxième enfant. Cette fois-ci, ils ont dû passer par six inséminations artificielles, une FIV et une ICSI pour finalement accueillir leur petite fille. Malgré les difficultés et les déceptions, ils ont toujours trouvé la force de continuer et de croire que la prochaine tentative serait la bonne.