Comment faire face à l’infertilité ou à la stérilité dans un couple ?
Lorsqu’un couple hétérosexuel éprouve des difficultés à concevoir un enfant, il peut y avoir une incompréhension entre les partenaires. Cette situation peut être encore plus compliquée avec l’annonce d’une infertilité et le début d’un processus de procréation médicalement assistée (PMA) ou d’adoption. Il est important de comprendre comment surmonter cette épreuve délicate en couple. La médicalisation de l’intimité, les tentatives infructueuses, la pression sur les relations sexuelles et les sautes d’humeur liées aux hormones utilisées lors de la PMA peuvent rendre cette situation encore plus difficile à gérer. Lorsque notre projet d’avoir un enfant à deux est bouleversé, il est essentiel de garder à l’esprit quelques conseils utiles pour traverser cette épreuve ensemble.
Qu’est-ce que la stérilité ou l’infertilité ?
L’infertilité est diagnostiquée médicalement lorsqu’un couple hétérosexuel n’arrive pas à concevoir un enfant après 12 à 24 mois de tentatives régulières de rapports sexuels sans contraception. Cela peut être dû à un problème chez un des partenaires ou chez les deux. Dans environ 15% des cas, l’infertilité reste inexpliquée. En France, environ un couple sur sept consulte pour des problèmes d’infertilité et un couple sur dix suit un traitement pour y remédier. La stérilité, quant à elle, fait référence à l’incapacité totale et définitive d’un couple hétérosexuel à concevoir un enfant. Un diagnostic de stérilité ne peut être confirmé qu’à la fin de la période reproductive.
Causes de l’infertilité chez les femmes et les hommes
L’infertilité peut être causée par divers facteurs chez la femme et chez l’homme. Chez la femme, des problèmes tels que l’âge, des troubles de l’ovulation, des obstructions des trompes de Fallope, de l’endométriose, des fibromes ou des polypes utérins peuvent affecter sa fertilité. Chez l’homme, des anomalies du sperme, des problèmes mécaniques ou hormonaux peuvent être responsables de l’infertilité. Des facteurs tels que le mode de vie, le stress, l’obésité, la consommation de tabac et d’alcool, ainsi que l’exposition à des perturbateurs endocriniens ou à des métaux lourds peuvent également influencer la fertilité.
Gérer l’infertilité et la stérilité dans un couple confronté à des difficultés pour concevoir
Lorsqu’un couple qui souhaite avoir un enfant apprend qu’ils sont infertiles, voire stériles, cela peut être très bouleversant pour eux.
Adopter l’idée d’avoir un soutien pendant cette période
Il est important de ne pas hésiter à exprimer ses troubles et son mal-être au personnel soignant lorsque des problèmes d’infertilité se présentent. Que les causes de l’infertilité soient traitables ou non, il est possible d’obtenir une assistance médicale à la procréation ou d’explorer d’autres options comme l’adoption. Dans les grands hôpitaux, il existe souvent des psychiatres spécialisés dans les services de médecine de la reproduction, qui peuvent apporter un soutien psychologique. Il est également possible de se tourner vers des associations spécialisées qui peuvent offrir une écoute attentive et des conseils éclairés sur le sujet. Ne restez pas seul avec vos préoccupations, il existe des ressources pour vous accompagner dans cette épreuve.
Répartition des responsabilités du processus
Il est essentiel de reconnaître et de valider les émotions ressenties par les couples confrontés à l’infertilité. La frustration, la colère et le sentiment d’injustice sont des réactions courantes, en particulier chez les femmes qui subissent souvent des traitements médicaux intensifs. Les fausses couches peuvent également être une source de traumatisme pour elles. Les experts en psychologie et en psychiatrie recommandent donc d’impliquer les deux partenaires à chaque étape du processus, que ce soit l’adoption ou les techniques de procréation médicalement assistée (PMA). Le soutien mutuel est crucial, que ce soit en accompagnant l’autre lors des examens médicaux ou en prenant en charge les tâches administratives. Dans le couple de Cécile, par exemple, ils s’épaulent mutuellement et se relaient pour gérer les différentes étapes du parcours de fertilité. Cette solidarité renforce leur amour et leur permet de faire face ensemble à cette épreuve.
Maintenir d’autres objectifs
Il est important de prendre soin de soi pendant le processus de PMA ou d’adoption, que ce soit en couple ou en solo. Une bonne façon de le faire est de se lancer dans un autre projet en parallèle. Par exemple, on peut s’investir dans la décoration d’un nouveau lieu de vie, s’adonner à une pratique sportive, manuelle ou artistique, ou encore se concentrer sur l’écriture d’un livre. Toutes les initiatives sont les bienvenues pour éviter de tourner en rond autour du projet de bébé qui peut être long et plus compliqué que prévu.
Quelles répercussions la stérilité ou l’infertilité ont-elles sur l’entourage du couple ?
Le soutien de la famille et des amis est extrêmement important pour les couples confrontés à l’infertilité. Au lieu de poser des questions insensibles comme « Quand est-ce que vous allez avoir un bébé ? », il est préférable d’offrir une oreille attentive et de permettre à la personne de se confier. Il peut être douloureux pour certaines personnes qui luttent contre l’infertilité de côtoyer des couples enceintes ou avec de jeunes enfants. Il est donc préférable de prévenir directement une amie concernée par l’infertilité d’une grossesse plutôt que de l’annoncer sur les réseaux sociaux. Les parcours de PMA ou d’adoption sont longs et difficiles, et il est normal de ne pas comprendre toute la complexité de la situation sans l’avoir vécue. Il est donc important que les proches demandent aux couples s’ils sont prêts à répondre à leurs questions, afin d’éviter toute maladresse blessante par la suite.
Les options pour résoudre les problèmes de fertilité : PMA ou adoption ?
Selon les causes de l’infertilité, il peut être proposé aux couples un parcours de procréation médicalement assistée (PMA). Il existe différentes techniques disponibles, notamment l’insémination artificielle avec le sperme du conjoint ou d’un donneur, la fécondation in vitro avec l’ovule de la conjointe et le sperme d’un donneur ou différentes combinaisons d’ovules et de sperme de donneurs, ainsi que l’accueil d’embryons. Si ces options ne conviennent pas, le couple peut également être orienté vers l’adoption. Il est important que le couple discute avec un professionnel spécialisé pour déterminer jusqu’où ils sont prêts à aller dans leur désir d’enfant et s’ils peuvent éventuellement envisager leur bonheur sans.