Insémination artificielle : le guide complet pour comprendre cette technique de PMA

L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) utilisée dans le cas de problèmes de fertilité. Elle fait partie des méthodes d’assistance médicale à la procréation, comme la stimulation ovarienne, la fécondation in vitro (FIV) ou l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI). Quand faut-il avoir recours à l’insémination artificielle et en quoi consiste-t-elle ? Découvrez les réponses dans cet article.

Avantages de l’insémination artificielle

L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée souvent recommandée aux femmes ayant des problèmes de glaire cervicale. Le test de Hühner permet de détecter une interaction anormale entre le sperme et la glaire cervicale. En plus de l’infertilité cervicale, cette technique peut également être proposée si votre partenaire a une quantité de spermatozoïdes insuffisante, si ces derniers sont altérés, ou après plusieurs échecs de stimulation ovarienne. Votre médecin peut également vous conseiller l’insémination artificielle en cas d’infertilité inexpliquée, d’endométriose ou de risque viral (hépatite B ou C, VIH…). Selon les causes de l’infertilité, cette technique utilise le sperme du conjoint (IAC) ou celui d’un donneur. Comme pour toutes les techniques de PMA, les personnes qui y ont recours doivent être en vie au moment de l’acte et en âge de procréer (45 ans pour une femme, 60 ans pour un homme).

Qui peut bénéficier de l’insémination artificielle ?

Depuis la récente loi de bioéthique d’août 2021, l’insémination artificielle est désormais accessible aux couples hétérosexuels, ainsi qu’aux couples de femmes et aux femmes seules. Cela signifie que plus de personnes peuvent maintenant bénéficier de cette technique de procréation médicalement assistée.

L’insémination artificielle avec sperme du conjoint ou avec un donneur de sperme : définition et explications

L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) qui consiste à introduire du sperme directement dans l’appareil génital féminin, plus précisément dans l’utérus. Souvent, un traitement de stimulation ovarienne est prescrit pour favoriser l’ovulation et permettre le développement de follicules. La croissance des follicules est suivie à l’aide d’échographies et de prises de sang pour vérifier les taux hormonaux. L’insémination est programmée lorsque les follicules sont matures, que l’endomètre est suffisamment épais et que le taux d’oestradiol est normal.

Les étapes et les détails de l’insémination artificielle : quand et où la réaliser ?

L’insémination artificielle peut être réalisée soit au niveau du col de l’utérus, soit dans la cavité utérine. Dans la plupart des cas, elle est effectuée directement dans l’utérus. Lors de cette procédure, le médecin dépose délicatement les spermatozoïdes à l’intérieur de l’utérus à l’aide d’un cathéter fin, environ 36 heures après l’ovulation déclenchée. Les spermatozoïdes mobiles suivent ensuite naturellement leur chemin vers les trompes de Fallope pour rencontrer les ovocytes. La fécondation se déroule alors de manière naturelle à l’intérieur du corps. Le sperme utilisé peut être recueilli soit par masturbation au laboratoire, soit par ponction testiculaire, et il est préparé le jour de l’insémination. Cette technique est réalisée dans un centre spécialisé en procréation médicalement assistée. Si un don de sperme est nécessaire, celui-ci est fourni par un CECOS, un centre spécialisé dans l’étude et la conservation des gamètes (ovocytes et sperme).

Précautions et traitement de l’insémination artificielle : quoi savoir ?

Avant une insémination artificielle, il n’est généralement pas nécessaire de prendre des précautions particulières, à l’exception de s’abstenir d’avoir des rapports sexuels pendant 2 à 6 jours avant la collecte du sperme. Il est courant de réaliser des examens gynécologiques, des bilans hormonaux, des hystérosalpingographies et des spermogrammes au préalable. De plus, il sera vérifié qu’il n’y a pas d’infection sexuellement transmissible. L’intervention elle-même ne nécessite pas d’hospitalisation ni d’anesthésie. Vous resterez allongée pendant quelques minutes pendant l’injection, qui est indolore, et vous pourrez ensuite reprendre vos activités normales. Dans la plupart des cas, aucun traitement supplémentaire n’est nécessaire après l’insémination. Si la tentative échoue, vos règles surviendront environ 12 jours plus tard. Sinon, vous devrez effectuer un test de grossesse 18 jours après l’insémination.

Chances de grossesse avec l’insémination artificielle et alternatives en cas d’échec

Selon les données de l’Agence de la biomédecine en 2019, le taux d’accouchement après une insémination artificielle avec le sperme du conjoint (IAC) est de 10,8 %, tandis qu’il est de 19,6 % après une insémination artificielle avec don de sperme (IAD). Si l’insémination échoue, les médecins recommandent de ne pas la répéter immédiatement. Il est préférable de respecter un cycle de repos entre chaque tentative d’insémination. Dans certains cas, une FIV peut également être envisagée.

Différences entre FIV et insémination artificielle

La FIV et l’insémination artificielle sont deux techniques de procréation médicalement assistée (PMA). Contrairement à l’insémination artificielle, la FIV consiste à féconder les ovocytes et les spermatozoïdes en dehors du corps de la femme. Cette fécondation a lieu en laboratoire, dans des conditions favorables à leur survie. Une fois qu’un embryon se développe, il est ensuite transféré dans l’utérus de la future maman. Le taux de réussite d’une FIV est d’environ 25 %.

Coût : Quel est le prix d’une insémination artificielle ?

Les inséminations artificielles ont un coût financier important, environ 1 000 euros par tentative. Heureusement, dans le cadre d’un traitement de stérilité, la Sécurité sociale rembourse à 100% une insémination artificielle par cycle, avec un maximum de six tentatives. Il est nécessaire de faire une demande d’exonération du ticket modérateur et une demande d’entente préalable pour les actes, signées par votre gynécologue, auprès de votre Caisse d’assurance maladie. Il est important de noter que la prise en charge s’arrête le jour du 43e anniversaire de la femme.

En plus des frais médicaux, il est également important de prendre en compte les frais annexes tels que les transports, l’hébergement si le centre de PMA est éloigné de chez vous, et les jours d’absence au travail qui ne sont pas rémunérés. De plus, un parcours de PMA peut être éprouvant sur le plan psychologique, il est donc recommandé de consulter un psychologue si vous en ressentez le besoin.